Je rêve d'un pays - Critique de moi à 8 ans

Parfois, les films sont mieux, bien au chaud, dans nos souvenirs. Vus avec des yeux d'enfants, sans background et sans jugement, ils sont toujours plus magiques et plus percutants. C'est pourquoi ceci est une tentative, sans avoir l'avoir revu depuis, de retranscrire ce que le moi de 8 ans a pensé de "C'est pas ma faute!". J'avais ce film en cassette, chez ma grand-mère, chez qui je passais tous mes mercredi après-midi, et j'ai encore le souvenir de la rembobiner, parfois plusieurs fois dans la journée, pour le regarder en boucle. Pour le moi de 8 ans, ce film est une petite pépite de la comédie française. Une oeuvre qui, sous couvert d'un humour accessible, laisse passer des messages profonds et contemporains. Le film de toute une génération. Ma comédie préférée...


Donc, notre héros s'appelle Martin et il a une dizaine d'année. Martin passe les grandes vacances avec son meilleur ami, dont le papa est Thierry Lhermitte (ce qui promet déjà des vacances plutôt cool). Il partent tous ensemble en voiture à "lieu de vacances de base pour cadres sup parisiens", un endroit où la famille a l'habitude d'aller tous les ans. En arrivant, le copain de Martin (appelons-le "Copain") lui fait visiter les spots cools, mais ils s'aperçoivent que de nouveaux enfants (appelons-les "Les Indésirables") ont pris d'assaut la cabane de Copain, et qu'ils sont prêts à tout et très agressifs, puisqu'ils leur pissent littéralement dessus. Il faut noter que dans ce film, les enfants disent beaucoup de gros mots, bien plus que les adultes, et que ça lui donnait beaucoup de points de coolitude.


Pendant ce temps, Arielle Dombasle, patronne de l'hôtel montre sa tortue au groupe des adultes. Martin et Copain les rejoignent, littéralement souillés d'urine, et Martin tue la tortue, accidentellement. Et c'est là qu'on comprend l'intrigue du film, qui aurait pu s'appeler : "Martin fait des bêtises, et c'est marrant".
Rapidement, Martin rejoint la bande de Copain et ils élaborent ensemble des plans pour chasser Les Indésirables. Ils réussissent une double offensive ingénieuse, menée par Martin, à base d'orties et de mercurochrome, dans une scène de bataille finement réalisée, qui n'a rien a envier aux plus grands films de guerre. Forts de cette victoire, Martin est intégré et va prendre la confiance pour faire de plus en plus de bêtises, ce qui va lui valoir de trouver sa nemesis en la personne d'Arielle Dombasle qui va convaincre Thierry Lhermitte de le virer de l'hôtel, pour le mettre au centre aéré d'à côté. Centre aéré où loge....... toute la team des indésirables. Et c'est la que le scénario prend un véritable tournant.


Martin va rapidement se faire harceler puis torturer par les indésirables, qui reprennent peu à peu le dessus dans la guerre contre Copain et sa bande. Ils reprennent possession de la cabane en bois, mettent la main sur les armes qui ont servi lors de la bataille au mercurochrome, et tendent une embuscade à la bande, qui croit que Martin les a trahi.
Abandonné et persécuté de tous, il va alors devoir trouver le chemin de la rédemption, pour regagner la confiance des siens. Il y parviendra, et unira même ces deux clans au sein d'une même cause, que j'ai oublié, parce que, comme d'habitude, mes souvenirs de la fin sont toujours beaucoup plus flous.


FIN.


Quelques détails qui me reviennent par ci par là :
-Y'a une histoire de maison hantée et de parmentier, qui en fait est un vieil homme qui deviendra le sensei de Martin lors de sa rédemption.
-"Et si on leur coupait les couilles ?"
-Le générique de fin est une chanson, rapée par les enfants, qui à l'époque ne devait pas être loin d'être ma chanson préférée, et que voici. (A noter l'instru à la flute, presque 20 ans avant la hype.) (A noter aussi, après réécoute, je la trouve toujours aussi ouf, c'est clairement un mélange entre "Je voudrais déjà être Roi" et "Chacun sa route" dans "Un indien dans la ville", elle mériterait une critique à elle seule.)


Moi à 8 ans : "C'EST.
LE.
MEILLEUR.
FILM.
DU MONDE.
Je rêve d'un paaaaaaaaays..."


Moi à 25 ans : J'ai très peur de le revoir et de tout briser, parce que je suis quasiment sûr qu'il a très mal vieilli. Mais dans mes souvenirs, les gamins jouaient assez bien pour me donner envie d'être en vacances avec eux, et les blagues me faisaient mourir de rire. Je le garde dans mon coeur quoi qu'il arrive, et c'est peut être mieux comme ça <3.

rulyo
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le 15 avr. 2020

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