CopyComic1962;Off the grid;Incognito;Fernand mort ou vif;Retour au source;Nostalgie des débuts

Après le film que j'ai aimé sur le fond (même si parfois bancal et exagéré dans certaines situations), je vais voir qui l'a écrit tant je trouve innovante et moderne cette idée pour 1962: écrit par "Jean Boyer et Jacques Wilfrid".

J'ai aimé cette histoire où un pseudo auteur de comédie et sketchs décide d'en voler et copier.

Il est joué déjà avec confiance par Jean Poiret que j'admire et lis.

Il est à la tête d'une troupe en tournée, comme un peu Kader Aoun de nos jours.

Il décide de voler des sketchs et copier un comique comme dans le récent scandale des copy"comiques" dont les auteurs, ou eux-mêmes, copiaient des auteurs notamment étrangers avant que l'arrivée d'internet révèle la supercherie et le manque de classe et d'éducation de ces maladroits qui font plutôt honte à leur mère, enfants et tous ceux qui les soutiennent à 100%...surtout quand ils insistent dans leur déni bête, borné et têtu. Alors que certains d'entre eux ont beaucoup de talent qu'ils ont ridiculisé par leurs tergiversations, leurs mensonge et mauvaise foi crasses et pathétiques. Augmentant d'ailleurs la publicité sur ceux les plus en déni: alors que la liste des copieurs est plus longue que ce que la loupe biaisée médiatique laisse penser.

Ces menteurs me font aussi penser à un vieux vantard du site SC qui prétend être le roi des listes et avoir épuisé tous leurs sujets possible, et surtout prétend souvent à tort toujours en être "le premier à avoir eu l'idée"... On s’habitue à son battage, comme on s’habitue à une guitoune.

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Vague listes de remarques:

• j'ai aimé et été surpris par l'autodérision de Fernand Raynaud: "L'autre, il est aussi laid que ça"?? "L'autre il est aussi bête que ça?"...demande il au sujet de ...Fernand Raynaud. Sauf erreur, il y un côté Méta? à ce film de 1962, et en bourgeon, il me fait repenser au bon film de Michel Blanc dont Patrice Leconte aurait eu l'idée : 'Grosse Fatigue' où une star épuisée partie se reposer est remplacée par un sosie qui tente d'usurper une bonne fois pour toute la place du nanti mécontent et blasé.
• j'aime que la star devenue sosie médiocre joue de son statut pour faire tourner en bourrique ses nouveaux amis dont leur jugement à son égard vari selon son statut de sosie ou de vraie célébrité: l'artiste en cite au passage Molière (à la va-vite) « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »...cette idée que l'opinion des gens sur vous varie selon le statut qu'ils pensent vous avez, était déjà dans un très bon Preston Sturges, 'Le Gros Lot'...où des collègues et managers, mais dans une entreprise, pensent soudain avoir toujours su que leur collègue soudain primé, avait toujours été à leurs yeux, "génial"...jusqu'à ce que la récompense se révèle un canular...et alors la même personne, est soudain dégradée socialement. Dans le Jean Boyer, tant que les pensionnaires de la troupe le prennent pour un sosie, ils le trouvent nul, quand ils croient apprendre que c'est le vrai, c'est soudain un génie puis quand ils pensent que c'est son frère jumeau, c'est à nouveau un tocard...ils font volte-face puis tournent leur veste comme des toupies quand la star décide de jouer avec eux. (c'est exagéré et force le trait mais drôle et véridique)
• dans l'excellent sketch de la bougie, Fernand Raynaud est d'ailleurs tout aussi drôle que Jim Carrey et Courtemanche grimaçants; qui ont tordu aussi leur bouche comme ça des années après.
• le sketch du gros dur entrant dans une pièce, impressionnant tout le monde et harcelant une fille au point qu'elle appelle de l'aide, m'a fait penser à l'humour d'un Pascal Brutal
• ...mais surtout, dans ce sketch, le encore plus dure, dérangé dans sa partie de cartes par la demoiselle en détresse, se rend au bar où se trouvent un grand costaud et un tout petit...Fernand Raynaud marchant d'ailleurs comme le mime Marceau et Michael Jackson à ce moment...
• ...dans ce sketch verbal et mimé, le gros dur se trompe de cible, s'adresse par confort au plus petit au bar, moins menaçant, pas au géant costaud...ce qui me rappelle un des mes gags favoris 15 ans plus tard dans 'La cage aux folles' de justement ...Jean Poiret...
• ...d'ailleurs le plus petit du bar joué par Fernand Raynaud en 1962 se révèle gay et très précieuse..., il parle très précieusement (tu es "un garçonnet, (qui vient) à l'esta-minet"), il dit s'appeler "Mimoza", pas Zaza...et parle au redresseur de tort comme la Zaza Napoli de ...mon Jean Poiret parlera 10 ans plus tard...
• ...je découvre aussi qu'en ce 1962, Jean Poiret (déjà impeccable) avait déjà ici une scène plutôt drôle, où il coache et donne aussi des conseils de marche et tenue à Fernand Raynaud (écrite par "Jean Boyer&Jacques Vilfrid") mais qui fait penser à l'idée que Jean Poiret aura soudain 10 ans plus tard pour sa super pièce et scène dans La Cage aux folles...de gay, coaché en tenu et marche et de scène au bar entre un géant et un petit, ciblé par le héro .
• on découvre que la star a accepté de se faire passer pour un de ses sosies pour se re-sourcer et retrouver le plaisir de "ses débuts"...et il étudie aussi la possibilité d'un film dont on voit un extrait à la fin...'Les Cabotins à travers les âges' dont le mélange des genres en période Romaine en 1962 fait honorablement penser à un bourgeon de La Vie de Brian(1979) ou Deux heures moins le quart avant Jésus Christ (1982)...
• ...sans parler d'un épatant moderne cassage de Quatrième mur à la toute fin où le héros nous parle directement... ce qu'ignare, je trouverai des années plus tard tellement innovant et moderne dans mon Ferris Bueller. Même Michael Caine le fait que 4 ans après dans Alfie.
• un homme qui disparait dans la nature, inquiète ses proches, et s'invite chez des saltimbanques, est aussi dans la merveille qu'arte et Rei viennent de me faire découvrir: Charles, mort ou vif (d'Alain Tanner, 1969).
• le film de 1962 commence aussi par un Pêcheur en colère en bord de rivière, car dérangé par deux personnes sur la rivière qui le reconnaissent et discutent si c'est "vraiment lui"...or j'avais aimé l'idée dans un film de 2015 qui commence par un Pêcheur en colère en bord de rivière, deux personnes sur la rivière le reconnaissent et discutent si c'est vraiment lui...sosie de Pierre Arditi, joué par lui, dans l'épatant 'Comme un avion' des Podalydès.