Dans ce Remake du film de William Wellman, La Joyeuse Suicidée sortie en 37, Homer Flagg, alias Jerry Lewis, nouvellement promu chef de gare du village de Desert Hall, frôle la catastrophe en commettant l'imprudence de grimper dans un véhicule abandonné sur le site d'une centrale nucléaire désaffectée, suite à quoi il s’évanouit subitement.
Fort heureusement, Steve (Dean 'la classe' Martin) l'ami et le médecin d'Homer, avoue très vite son erreur de diagnostic et nous confirme (sans doute informé par les services techniques du film) que la voiture dans laquelle Homer est monté par imprudence n'émettait plus de particules nocives depuis quelques semaines (!) et que le seul bobo dont il pouvait réellement souffrir n'était en fait qu'une petite sinusite (!).
En revanche personne n'informe de cette bonne nouvelle la belle Wally Cooper (Janet Leigh), éditorialiste au grand journal New-York Chronicle, et proche de perdre son emploi. De sorte qu'elle pense encore qu' Homer représente toujours un cas désespéré de contamination nucléaire.
Elle croit enfin détenir là l'idée du siècle, parvient à persuader son Boss que cette affaire peut constituer une véritable mine d'or pour lui et son journal et qu'il ne faut donc surtout pas manquer de largement couvrir cette triste histoire.
Le business man et son employée zèlée projettent donc de contacter Homer afin de faire de lui un héro médiatique malheureux de l'un des tout premiers accidents sanitaires nucléaires.
La belle se rend en hâte à Desert Hall pour rencontrer Homer et l'inviter à visiter New York au frais du journal durant les quelques jours qu'il lui reste à vivre...
La suite est simple :
Une mise en scène hyper rythmée.
Des répliques irrésistibles.
Une Janeth Leight dont le charme nous rappelle celui d'Audrey Hepburn rien de moins.
Un Dean Martin plus classe que jamais dans son rôle de crooner toujours plébiscité. Et bien sur qui dit Dean Martin au cinéma dit...
Misteeeeer Jeeeeeeeerrry Leeeeeeeewis, le vrai, l'unique, le grand. Qui nous délecte de 10000 facéties, de plusieurs scènes d'anthologie (le fauteuil – le dialogue avec la photo – le lustre...) et qui va même nous offrir en cerise une scène culte. Une scène qui s'ouvre sur un énigmatique « j'veux danser » lancé à la foule par Lewis de sa plus sublime voix de canard attardé (Jacques Dynam prête parfaitement sa voix française à la Star à cette époque). Et qui, accompagné d'une bombasse blonde survoltée inconnue va alors délivrer une prestation digne d'un Marquese Scott en duo avec Cyrus “Glitch” Spencer ou même d'une performance des Nicholas Brothers !
« C'est pas une vie Jerry » est décidément un excellent film du regretté Norman Taurog qui, pour sa part n'a vraiment pas volé l'Oscar du meilleur réalisateur qui lui a été décerné.
Jerry t'es pas radio actif, t'es cinéma suractif ... c'est toi la vrai bombe atomique.