Ça n’arrive qu’à moi dysfonctionne en raison de la nullité comique de son acteur principal, également réalisateur : Francis Perrin compose un personnage antipathique dont la malchance se voit constamment surappuyée, exagérée, amplifiée par une voix off irritante tant elle double les actions en train de se passer de la façon la plus inutile qui soit.
Nous regretterons aussi la surabondance des bons mots et boutades qui, enchaînés les uns aux autres comme une industrie débite ses produits, surchargent un canevas simpliste mais qui aurait pu fonctionner – il n’est pas sans rappeler les intrigues chères à Francis Veber, dont le personnage de François Pignon est plagié sans vergogne par ledit François Pépin et ses malheurs. Pas de chance pour nous, Perrin n’est pas Pierre Richard, et son cabotinage incessant emporte avec lui la loufoquerie de certaines situations et de certains personnages, notamment Guilledou père et sa passion pour les flippers – les scènes avec Bernard Blier s’avèrent savoureuses.
Une comédie médiocre, justement tombée en désuétude et oubliée.