Ça veur goûté à mer
Des bites et des chattes, des notables et des exploités, des escrocs et des victimes. Chacun à sa place joue le rôle qui lui est fixé. Noir. Excusez du peu : histoire de Moravia, scénario de...
le 2 déc. 2019
1 j'aime
Des bites et des chattes, des notables et des exploités, des escrocs et des victimes. Chacun à sa place joue le rôle qui lui est fixé. Noir.
Excusez du peu : histoire de Moravia, scénario de Pasolini et mise en scène de Bolognini…
Le film est resté longtemps aux oubliettes, et pour cause, la société, à travers la journée d’un jeune père de famille, pauvre, tout juste sorti de l’adolescence, errant d’un notable à l’autre de la ville en recherche d’un emploi, présente un tableau assez peu flatteur de la jeunesse pauvre de la fin des années 50, et des rapports humains dans leur ensemble. D’emploi, notre jeune père errant n’en trouvera pas, du moins d’honnête, et au contraire, il aura le temps et le loisir, si on peut dire, et cela en à peine quelques heures, d’avoir des aventures sexuelles avec trois femmes différentes… La première sur un toit, amie d’enfance après qui il court un long moment, et dont le harcèlement lourdingue serait de nos jours considéré comme un viol (même si elle ne semble pas bien lui en vouloir après — mais on rappelle que trois hommes sont aux commandes du projet, la vision proposée se mêle donc parfois à certains fantasmes, en l’occurrence ici, celui qu’une femme forcée à faire la mort y trouvera quand même son compte et, autrement, que le fait de dire non participe à un jeu de séduction auquel, finalement, elle prendrait toute sa part…). La seconde est une prostituée ramassée sur la route à la sortie de Rome et qui semble tout droit sortir d’un défilé de mode (celle-ci est pourtant sympathique avec lui, mais le goujat partira sans payer — ça, c’est un homme !).
Ça se savoure plus en longueur sur La Saveur des goûts amers
——————————————————————
À retrouver sur La Saveur des goûts amers :
En rab :
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mauro Bolognini
Créée
le 2 déc. 2019
Critique lue 136 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Ça s'est passé à Rome
Des bites et des chattes, des notables et des exploités, des escrocs et des victimes. Chacun à sa place joue le rôle qui lui est fixé. Noir. Excusez du peu : histoire de Moravia, scénario de...
le 2 déc. 2019
1 j'aime
A Rome, dans les quartiers pauvres, un jeune type de 20 ans (Sorel impeccable) a fait un enfant à sa voisine encore plus jeune, sans l'aimer vraiment, sans l'abandonner non plus, sans penser au...
le 25 févr. 2016
1 j'aime
La scène d’ouverture est proprement magistrale : un lent et majestueux travelling observe, en une saisissante contre-plongée, le théâtre d’une cour d’immeuble populaire entourée de balcons où...
Par
le 22 janv. 2016
1 j'aime
Du même critique
Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...
le 14 juin 2019
7 j'aime
Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...
le 26 oct. 2023
7 j'aime
L’histoire d’une mouche myope partie à la recherche de ses lunettes. Le Grand Meaulnes attend sa grande adaptation.Étrange film que voilà. On dirait l’histoire d’une mouche myope partie à la...
le 23 oct. 2023
6 j'aime