A l'instar de plusieurs Wyler de cette période, Cadets américains souffre de formules éculées tout en ayant assez de caractères pour gommer, en partie seulement, les grosses ficelles.
On peut même dire que le film a l'air personnel pour le cinéaste qui évoque une nouvelle fois les traumatismes et les conséquences psychologiques et physiques de la guerre. Loin de l'imagerie habituelle des soldats sur les champs de batailles, la désertion n'est même pas condamné et est traité avec compassion. En cela, le film est sans conteste un film pré-code d'un registre originale.
Il y a dans la seconde moitié plusieurs séquences touchantes avec un ancien combattant filmé avec tact par Wyler. Le scenario part parfois dans des directions qui n'hésitent pas à choisir la désillusions (la rencontre avec l'actrice, les moqueries sur les plus cadets les plus faibles). Cet humanisme qui n'a rien de béa ne veut pas nécessairement glorifier la guerre. De quoi permettre d'échapper à la propagande, la farce ou une vision idéaliste de l'armée. On n'est ni chez Ford ni chez Walsh.
Malgré ces aspects positifs, cela n'est pas suffisant pour compenser une interprétation pas toujours à la hauteur et une écriture trop inégale qui fonctionne surtout par scènes, moins sur l'ensemble général, trop prévisible et convenu.