France, XVIIIe siècle. Le jeune gitan Joseph Balsamo est torturé par les sbires du vicomte de Montaigne avant de voir sa mère pendue sous ses yeux pour sorcellerie. Fou de douleur et de rage, il jure de se venger… Devenu adulte, il découvre grâce au Docteur Messmer qu’il a hérité d’un don pour hypnotiser et guérir des malades. Il décide d’utiliser ce pouvoir pour gravir les échelons de la société sous le nom de Comte de Cagliostro…
Le réalisateur Gregory Ratoff et son scénariste ne manquent de culot en faisant raconter cette histoire par Alexandre Dumas, qui apparaît au début du film et explique à son fils sa passion pour la vie de Joseph Balsamo dont il tirera un roman éponyme, personnage qui apparaîtra également dans Le collier de la reine. Le scénario de ce Cagliostro (également titré Black Magic) n’a en effet que de lointaines ressemblances avec l’œuvre de l’écrivain français et relève de la fantaisie historique la plus totale. Mais l’on y retrouve sinon la lettre du moins l'esprit feuilletonesque de Dumas, magnifié par la formidable composition d’Orson Welles qui semble s’être totalement investi dans ce personnage à sa démesure. Sa présence fascinante teintée d’auto-dérision suffit à maintenir l’intérêt du spectateur, malgré un scénario qui se contente d’accumuler des rebondissements moyennement intéressants.