Doris Day. Il est absolument fantastique de constater que sa seule présence peut rendre un film envoutant, pétillant, captivant. Certes dans cette adaptation en comédie musicale du "mythe" Calamity Jane, alias Martha Jane Cannary, elle n'est pas la seule à contribuer à cette réussite tant en terme de mise en scène que de danse et de chant. Tout y est joyeux, gentillement délirant et bon enfant, et le casting d'acteurs, du mono-expressif Howard Keel en passant par des seconds rôles hauts en couleurs, participe à ce sentiment de fête et de bonne humeur qui prédomine tout au long du film.
Doris Day donc, campe une Calamity Jane merveilleuse et fantasmée plus qu'une Martha Jane Canary historique et réaliste (ceux qui ont vu Deadwood, ou lu sa bio en BD me comprendrons mieux). A Deadwood, ville qui a poussé avec la Ruée vers l'Or, les prospecteurs s'ennuient de la gente féminine et réclament un peu de fanfreluche au Théatre/Bar/Saloon de la ville. Jane promet aux hommes de ramener LA grande vedette du Musicall de Chicago dans leur ville pour combler leur attente. Bien évidement, ce sont les quiproquos vaudevillesques qui vont fournir le sel de l'histoire, et occasionner de savoureuses scènes de chant et de danse.
A ces côtés, l'homme au charisme de buche Howard Keel campe un Wild Bill Hancock à la voix de stentor, et meilleure ami très taquin de "Calam" comme il l'appelle.
Même si l'ensemble du "scénario" est prévisible, cette naïve hâbleuse à la beauté enfouie sous une couche de crasse et des habits de trappeurs, vous fera marcher du début à la fin, un sourire idiot de contentement rivé au visage et l'impression d'avoir passé 1h41 de bonheur. David Butler le grand ordonnateur de ce film léger, gai et sans complexe, laisse ce qui est à mes sens l'une des comédies musicales les plus joyeuses des années 50.
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