L'homme de Janvier.

Ce triller signé Pat O'connor (Cal, Sweet November), nous narre l'aventure d'un flic beatnik et cabochard traquant un étrangleur de femmes. Mais le film ne raconte pas seulement la traque d'un tueur, c'est d'abord un film sur les relations et les tensions entre les individus. La police de New York traque, depuis presque un an, un étrangleur de femmes. Le maire (interprété par Rod Steiger ; Docteur Jivago, L'Expert) demande que l'on confie l'enquête à un ex-Flic marginal, Nick Starkey (Kevin Kline ; Silverado, La Panthère rose) maintenant pompier, avait été radié pour des motifs obscurs deux ans auparavant. C'est un personnage intelligent fantasque, toujours flanqué, d' Ed (Alan Rickman ; Piège de cristal, Galaxy Quest), amateur d'ordinateurs et peintre amateur. Les deux hurluberlus viendront-ils à bout d'une énigme que des méthodes classiques n'ont pas résolue ? Ils s'installent dans leur commissariat au grand dam du patron des lieux, le capitaine Alcoa (Danny Aiello ; Le Retour du Chinois, Léon). Le travail de Nick est compliqué par ses rapports difficiles avec son frère Frank Starkey (Harvey Keitel ; Taxi Driver, Bad Lieutenant) préfet de police, leur rivalité également face à Christine (Susan Sarandon ; Thelma et Louise, Lovely Bones), femme de Frank, qui aima Nick fut témoin de sa chute et en garde amertume et regrets. Aux obsèques de la dernière victime, Nick fait la connaissance de la fille du maire, Bernadette (Mary Elizabeth Mastrantonio ; Abyss, En pleine tempête). Ils échangent des confidences, tant et si bien qu'ils deviennent amants et décident d'unir leurs efforts contre l'assassin. L'ordinateur, l'astronomie, la musique et le flair offrent des clés précieuses sur le comportement d'un tueur sophistiqué...
Avec Kevin Kline dans le rôle principal, que l'on avait pu apprécier à ses débuts dans le registre tragique avec Le choix de Sophie et également dans la comédie avec le délirant Un poisson nommé Wanda. Là, Pat O'connor lui offre un rôle en or, à mi-chemin entre angoisse et humour. Ce Calendrier meurtrier est un polar très divertissant et fort réussi, qui doit beaucoup à ses interprètes.