Napoli si rebella, devenu Calibre magnum pour l'inspecteur en français, est un de ses nombreux polars urbains italiens qui pullulaient dans les années 70. On ressent une certaine usure mais il faut avouer, comme souvent dans ce type de productions transalpines, que c'est tout à fait efficace.
Le français Luc Merenda a souvent joué dans le cinéma italien, pas un grand comédien mais il compense pas une belle silhouette et un certain magnétisme ce qui lui permet d'incarner avec son côté héros viril ce commissaire qui débarque à Naples. Il est secondé par un flic étant son opposé physiquement, Enzo Cannavale étant plus petit et chauve, c'est aussi le point comique du film.
L'histoire est assez basique dans le genre, un important potentat local du banditisme se voit flouer à cause de l'aide d'un indic anonyme aidant le policier. En fait on sait rapidement que c'est sa propre fille, en fait une fille adoptive, adoptée suite au meurtre de sa mère qu'il avait commandité.
Sans être extra, c'est par contre un polar rondement mené, avec pas mal d'action notamment des courses-poursuites en voitures à travers les rues napolitaines dont une durant laquelle le commissaire poursuit un tramway. Sinon ce film de Michele Massimo Tarantini est moins sadique que d'autres productions du genre, bien que la pauvre Sonia Viviani se fasse torturer.
On ne s'ennuie jamais et la musique est sympa.