Mr Orange: Pour continuer sur le thème des films chocs, en voilà un qui s'en coltine une bonne couche. Bien qu'il y ait quelque bien rares scènes violentes / gores, c'est bien loin d'être le soucis du film. Le soucis du film, c'est son producteur. Il faut donc savoir que Caligula est produit par Bob Guccione, qui n'est autre que le père fondateur du magazine pornographique Penthouse, qui a eu le talent pour entourlouper acteurs, réalisateur et techniciens de renoms.
Donc pour la petite histoire, Tinto Brass a tourné un film avec des scènes de nu, présentant une sexualité débridé, en conservant un regard érotique. Bob Guccione est passé derrière, au montage, a viré Tinto Brass, et a inclus des scènes tournées "clandestinement" avec des acteurs pornographiques. Et Tinto Brass, se sentant violé, a finalement renié son film.
On a donc droit à 2 films pour le prix d'un. Parce que oui, forcément, je parle ici de la version uncut, zéro censure. Le premier est un bon péplum, dans une ambiance érotique justifiée. Le second est un gros boulard gratuit sans intérêt cinématographique. Franchement, si je n'avais pas une foutue curiosité me poussant à regarder les films les plus dingues, je me serais bien volontiers passé de la partie porn du film. D'autant plus qu'en cumulant toutes les scènes "productor's cut" on a droit à 1h de film supplémentaire... inutile. Parce que oui, au bout de 2h35, on est bien content que ça s'arrête.
Ceci étant dit, en ne se focalisant que sur le péplum à proprement parler, il est pas si mal. On assiste à une belle décadence de l'empereur romain le plus sulfureux, dans un contexte retranscrivant une Rome antique sujette à moult orgies, meurtres et autres joyeusetés... bien plus proche de la supposée réalité qu'un Gladiator tout luisant. Acteurs endiablés, décors pharaoniques... que demande le peuple?!
Bilan: ce film ne présente un intérêt que dans sa version coupée par les commissions de censure. Oui, c'est la première fois que je dis un truc pareil.