Cambodge : opération suicide par Pascoul Relléguic

Je me suis vraiment bien amusé devant cet énième actioner philippin.
OK, comme bien souvent, ça se traine dans la jungle, mais c'est pas insupportable. Et surtout, quel début en fanfare, mama mia. Richard Harrison est grandiose, dans un surjeu démentiel du poivrot qui se précipite sur son verre comme un mannequin en mousse dans le vide. Il enchaine la picole à un rythme effréné, s'aspergeant de mousse de bière en rigolant ou draguant complètement fait sa jolie contact locale dans une séquence anti-érotique au possible (feat. bruits de succion faits à la bouche). Une des meilleurs prestations de Richard, tout simplement. Plus brève, celle de Mike Monty atteint tout de même des sommets dans un autre registre. Le regard hagard comme pas possible, il erre tel un zombie muet.

Sinon, les dialogues sont d'une vulgarité confondante (toute la scène du bar à strip avec des "allez c'est ça, bouffe lui la chatte, mouahaharf", ou même la courte séquence où Richard détourne l'attention d'un militaire en lui parlant de son beau pays), le scénario est non-sensique (putain, cette fin !), les voitures explosent à la moindres sortie de route (on dirait du Laser Force), non, vraiment, c'est bien sympa.

Bien entendu, c'est dommage que toute la partie jungle casse autant le "rythme nanar", sinon on tenait un chef d'œuvre.