Nous sommes le 31 octobre 2016, il est 23h. J'oscille entre les divers réseaux sociaux pour profiter des photos des costumes d'Halloween de mon entourage : une Amy Winehouse, 32 zombies, 346787668 Harley Quinn. Je suis fatiguée, je n'ai pas envie de sortir. Je souhaite simplement profiter de cette soirée pour m'installer confortablement dans mon lit avec une sélection de films d'horreur de premier choix.
Camping 3 est sans doute la plus grosse référence du genre : un véritable cocktail de sujets relativement sensibles et problématiques, le tout traité avec la maladresse d'un poulain mort-né. Racisme, clichés homophobes, humourd (c'est un mélange d'humour et de lourdeur), validisme, discours moralisateurs afin de remettre la jeunesse dans le droit chemin...
Ce film est à transpirer de peur. J'ai encore les mains moites au moment où j'écris ces modestes lignes. Je vis désormais dans l'angoisse, je vois le visage de Frank Dubosc gravé dans mes paupières, je sens encore son souffle rauque et son haleine de Benco couler le long de ma nuque.
Il me voit.
Il viendra pour vous.
Je l'entends gratter à ma porte, il sussure "Alors on n'attend pas Patrick", le tissu de son slip de bain se froisse sous ses mouvements, je dois fuir vite, je dois surv