Bah merde alors, celui la je l'avais pas vu venir. J'avais plutôt apprécié les 2 premiers volets des aventures estivales de la bande de Patrick Chirac (avec une grande préférence pour le premier, parce que Gérard Lanvin) et j'avoue que je m'attendais à rien avec cet épisode 3. Le film commence comme prévu, des blagues beaufs, maître Gims en fond sonore, c'est la rivière sans retour qui s'annonce. Et finalement non. Parce que derrière la montagne de blagues vaseuses, dont certaines sont assez proches du racisme de base, il se dégage de ce film une vraie tendresse, et même un vrai regard peiné sur le temps qui passe. Le choc de générations qui sert de toile de fond est prétexte à un vrai examen de conscience pour la Team des Flots Bleus. Alors que Camping avait suivit la route tracée il y a 40 ans par les Bronzés (le premier assez subtil sur la critique de classe, le second servant juste de retrouvailles à des protagonistes devenus encore plus bêtes et méchants), le 3ème volet évite la sortie de piste du même épisode que son illustre aîné et offre derrière d'interminables fanfaronnades beaufs qui finissent par faire sourire par lassitude une vraie réflexion sur la vie, la jeunesse, la vieillesse, le moment présent et sa ribambelle de personnages abîmés par l'époque qu'ils traversent. Si vous passez outre la finesse de bulldozer de Dubosc et sa bande, ce nouvel opus arrivera peut être à faire ce qu'il a fait avec moi.
Il a réussi à me surprendre...
OnattendpasCherno