On est des voyeurs, on regarde par le trou de la serrure : ne vous y trompez pas, nous sommes complices. Nous savons. Nous ne disons rien, nous observons. Peut-être même sommes nous payés.
Ce film nous entraîne dans un rythme lent quasi hypnotique, dans l'apogée de cette histoire familiale, le lavage de cerveau de ces trois ado, dont on peut imaginer qu'ils étaient 4 et ne seront plus que 2 après le générique de fin..
Un film qui va bien au-delà me semble-t-il de la simple folie d'un père machiavélique et impérialiste et d'une mère à la fois tortionnaire et prisonnière. Il nous entraîne, si on veut bien le suivre, par allégorie, sur d'autres terrains, plus politiques.
Pas de cris, pas d'armes, juste le poids des mots.
Et le vide. Un vide inorganisé pour l'extérieur, un vide ordonné pour l'intérieur.
Un film qui a du fond et de la forme.