Encore une fois le cinéma de Yórgos Lánthimos, peut nous faire grincer des dents, par son rapport sanglant à la société et à la famille. Celui-ci nous invite dans une bulle terrifiante. Trois enfants, qui ne devraient plus l’être car adultes, n’ont jamais côtoyé le monde extérieur et sont maintenus dans leur maison de campagne en Grèce par leurs parents depuis leur naissance. Ils ne développent aucune interaction avec la société, et grandissent avec les mensonges qu’on leur inculquent d’une vie atroce, dure et cannibale derrière les portes de leur maison. La règle pour s’en sortir, attendre que leur canines tombent. Dans un lavage de cerveau perpétuel, leur père les forment pour survivre et les préserver de la brutalité du monde extérieur, sachant pertinemment qu’ils n’y mettront jamais les pieds. La mère est complice, mais elle est esclave de cette situation, car elle doit en quelque sorte jouer le même rôle, afin de montrer l’exemple. Dans les longues heures d’ennuis qui les animes, ils sont autant innocents que agressifs, certains comportements les rapprochant à une animalité brute. L'aînée se démarque de ses frangins, plus rebelle et buvant moins les paroles et le modèle imposé qu'elle reçoit, c’est elle qui cherche le plus à s’extraire de cette situation. Évoluer dans un monde comme celui-ci n’est jamais sans répercussions.