"Le cabannis, c'est de la merde"...

... comme dirait le nain darmanin, fils spirituel de sarko-rolex, un verre de pesticides alcoolisés à la main, non mais... tant qu'à faire.

Ce doc a le mérite de donner la parole à presque tous les acteurs concernés qu'ils soient plutôt pour ou timidement contre... malades n'y ayant pas accès, patients sous traitement, médecins, chercheurs, industriels & politiques, en évitant les écueils habituels.

Le pragmatisme allemand versus l'hypocrisie française, l'un des plus gros pays producteurs & consommateurs de drogue dure liquide légale (pesticidée) & de cachetons chimico-synthétiques qui font la fortune des labos cotés en bourse & sont, bien sûr, remboursés par la sécu.

L'argument français bien foireux est toujours le même : pas de légalisation médicale car il n'y a pas d'études scientifiques sérieuses de long terme sur un échantillon suffisamment important de patients qui démontrent de manière irréfutable les effets positifs pour un certain nombre de maladies graves & la relative innocuité... & pas d'études scientifiques de grande ampleur car c'est une plante interdite, bref... le grand n'importe quoi franco-Kafkaïen.

Par contre, on ne se pose pas la question de la balance bénéfices/risques quand il s'agit de prescrire des saloperies.

En France, on peut acheter légalement des graines... mais pas les planter, on peut acheter du matos de culture... mais pas l'utiliser pour cet usage... on peut toujours s'en servir pour faire pousser des tomates & des haricots... mais ça fait cher le kilo, & on peut même "s'acheter un cerveau" tout en restant très con.

Pas de légalisation encadrée de facto par la loi, càd laissons ça aux réseaux criminels, c'est tellement mieux... surtout pour aller se faire mousser à Marseille ou ailleurs & venir jouer les gros durs en période électorale.

Le "cabannis" de ce crétin de balladur (ancienne émission d'Ardisson) contient des dizaines de molécules actives aux effets divers & encore trop peu étudiées, dont certaines ont un effet psychoactif, mais on se focalise toujours sur le THC & surtout, le discours souvent prohibitionniste mélange tout... les différentes molécules & leurs effets respectifs car, après tout, faire des amalgames est la marque de fabrique brevetée des crétins.

Contrairement à ce qu'indique le doc, le CBD ne provoque pas de dépendance car ce n'est pas un psychotrope, à l'inverse du THC & du CBN.

Et, comme le dit si bien un chercheur israélien, parler d'un traitement "au cabannis", plutôt qu'à telle ou telle molécule qu'il contient, n'a aucun sens & aucune validité scientifique car les effets cocktails rendent quasi-impossible l'établissement d'une posologie adaptée & la plus efficace possible pour chaque patient en fonction de sa maladie.

Devant le manque de données validées par l'ensemble de la communauté scientifique, la mauvaise foi continue à tenir le haut du pavé, à l'image de ce crétin de la CDU qui ose comparer le lobbying de gazprom à celui d'un producteur de cabannis thérapeutique, & il est manifestement très fier de lui en plus.

Il faut rappeler que le chanvre a été diabolisé à partir du début du 20ème siècle puis interdit dans les années d'après guerre 1939-45, en particulier aux USA, pour lutter contre l'immigration mexicaine & favoriser l'essor économique du nylon & autres fibres pétro-synthétiques.

De plus, les élites politiques & économiques conservatrices, peu importe leur pays, ont toujours considéré cette drogue comme très subversive, en voyant leurs rejetons formatés pour prendre leur relève finir par se mélanger & frayer avec d'autres couches sociales (Vade retro satana !), tout ça à cause d'une modeste plante capable de rebattre les cartes au risque de bouleverser l'ordre établi de leur petit monde.

Bref, chacun peut camper encore un bon moment sur sa position &, pendant ce temps-là, un certain nombre de patients en paient le prix fort, au propre comme au figuré, & ceux qui gèrent les réseaux de contrebande engrangent des centaines de millions qui permettent accessoirement de financer d'autres activités illégales.