P’pa et ses fils errent sur les hauteurs de la Californie à la recherche de viandes fraîches. Ces derniers sont cannibales et s’en prennent à d’innocentes victimes en lieu et place de chasser le gibier de la forêt. Ils chassent les humains et n’hésitent pas à revendre les restes de bidoches au resto-grill du coin.
Sous les ordres de P’pa, on retrouve ses demeurés de fils qui se chargent de tendre des pièges pour capturer leurs proies. Benny (qui, à défaut de ne plus avoir toute sa tête, à encore toutes ses dents !), Elwood (qui manie la pioche comme personne) & Harley (qui se charge de couper les têtes avec sa hache). A eux quatre, ils vont s’en prendre à une bande de lycéens (qui ne font pas leur âge puisqu’ils ressemblent plus à des trentenaires membres du RPR qu’à des étudiants, mais bon, niveau crédibilité, le film n’était plus à ça près).
Cannibales ! (1987) est le seul & unique film de Kirk Alex et on devine relativement vite à quel point ce film a pu être tourné avec les moyens du bord. Si le titre français a le mérite d’être clair sur ce qu’il nous réserve, à choisir, on préfèrera son titre d’origine "Lunch Meat" car pour ce qui est du cannibalisme à proprement parlé, on n’en verra peu tout au long du film (contrairement à ce que nous vente la jaquette VHS française, alors que la jaquette VHS américaine avait le mérite de ne pas se prendre au sérieux, vu le côté amateur & cheap qui se dégagent du film).
Il faut bien l’admettre, dans ce film tout est crade. Que ce soit les personnages (la famille de rednecks ressemblent à des clochards et sont couverts de sang) ou l’image en elle-même (tourné au caméscope) avec un grain particulier et une couleur délavée. Ajouté à cela une bande son insupportable, entre les rajouts en post-prod de chants d’oiseaux et le compositeur qui semble se laisser mourir au fur et à mesure du film.
Une réalisation grand-guignolesque où l’on retrouve ce qui semble être des acteurs amateurs (en dehors de l’héroïne interprétée par Ashlyn Gere et que l’on a pu voir dans la Série Z Creepozoids - 1987). L’ensemble surjoue affreusement mal et face à une économie de dialogue (il y en a très peu), on doit se contenter de les entendre hurler… La mise en scène de son côté nous offre des moments d’absence comme lors du déjeuner des étudiants au fast-food où le réalisateur se contente de faire des gros plans sur leurs visages sans le moindre dialogue. Sans oublier les scènes de courses-poursuites dans la forêt qui ne mènent à rien en dehors de brasser du vent. La VF de son côté nous offre le minimum syndical puisque que l’on se retrouve avec des passages (ou bruits de fond) en VO. Pour la petite anecdote, l’un des rednecks (celui qui se pisse dessus) à une voix qui nous fait penser à Jean-François Dérec.
Pour le reste, cette Série Z s’avère très cheap, amateure et au combien répétitive. Pour peu que vous la regardiez entre-amis, vous devriez cependant y passer un bon moment, d’autant plus que la VF recèle de dialogues très orduriers (on comprend vite que fasse à l’absence de dialogues, les doubleurs se sont fait plaisir). A noter enfin, une sympathique B.O. (enfin… à certains moments, pas toutes les fois où l’on a l’impression que le chat du compositeur est en train de marcher sur le clavier), surtout durant le générique de fin.
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« Moi j’vais vous dire, la bagnole ça m'fait bander. »
« - Écoute Harley, faut nous arrêter ici. Mes couilles vont éclater si je ne pisse pas.
- La ferme où j’te fous mon poing sur la gueule ! »
« - Que personne ne m’emmerde plus avec Debbie, on oublie ça ! Elle n’a pas plus d’importance pour moi qu’un champignon.
- Toi, tu l’as traite comme une personne s’il te plait ou j’aurais le plaisir de te claquer la gueule t’entends ?
- Comment je peux draguer Roxy dans cette ambiance ? »
« Vient ici salope de pédales. J’vais t'arracher les couilles ! »
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