L’inflation d’effets de mise en scène (musiques, ralentis, plans serrés) afin d’accentuer le pathos du récit empêche paradoxalement le spectateur de s’immerger dans le destin tragique de Zain : la réalisatrice ne cesse en effet de forcer sa compassion. Par ailleurs, à trop vouloir superposer des détresses hétéroclites (dont aucune ne trouvera une issue), le film reste à la superficie de sujets pourtant primordiaux (l’immigration, le poids de la tradition, le droit à l’enfant...). Un constat donc de la misère mais pas une véritable réflexion, malgré certains moments forts (« Apparemment en Suède, les enfants meurent de mort naturelle » dira une enfant mendiante à Zain). A voir sans trop d'attentes.