Un feu d’artifice visuel et sonore (n'a strictement rien à voir avec le graphisme de l'affiche sc)
J’avais déjà depuis peu quelques problèmes de vue, des mouches qui passent sur un œil…. Au moins, je peux me dire que ce n’est encore rien, le pire est encore possible. Car Caprice en couleurs, s’il ne représente pas le pire, bien au contraire, sollicite fortement les yeux, avec un véritable feu d’artifice visuel. Et sonore. Car Norman Mac Laren et Evelyne Lambart ont produit une sorte d’illustration visuelle d’un morceau du trio Oscar Peterson. Un peu l’inverse des ciné-concerts où des musicos improvisent plus ou moins pour accompagner un film muet. Le morceau choisi est fort chouette, et l’on pourrait se dire qu’il se suffit à lui-même, que tenter de l’illustrer visuellement est risqué sans pour autant que cela puisse apporter une plus-value à l’œuvre originelle.
Et bien, dans le cas de ce film, on aurait tort de penser cela. Avec une virtuosité rejoignant celle des jazzmen du Trio Oscar Peterson, Mac Laren et Lambart nous offrent une animation surréaliste de toute beauté. Les dessins virevoltent au gré des notes et de la musique, les couleurs s’enchaînent, les lignes bougent, et changent de rythme. Le résultat est éblouissant et fascinant. Cette fusion entre le son et l’image est une véritable réussite. Je ne suis en général pas trop fan du cinéma expérimental, mais ce petit caprice en couleurs, je vous le conseille fortement.