Du fond, de la forme, mais jamais en même temps
Je ressors assez déçu de ce film dans le sens où ce thriller politique était assez réputé et que Peter Hyams n’est pas non plus n’importe qui. Capricorn One explique la manipulation de très hauts placés envers le peuple de la conquête sur Mars et du fait que trois astronautes s’y rendent et marchent sur la planète rouge.
Le film possède à la fois le fond et la forme, mais jamais en même temps ! La première partie est assez remarquable sur l’histoire et la manipulation des gens. On y voit comment les masses sont manipulées et tout le fonctionnement de la tromperie. Les images dans le hangar rappellent le fameux débat que les gens ont eu sur les fameux pas d’Armstrong sur la Lune et sur le fait que cela aurait été filmé par Kubrick en studios ! Il est évident que Peter Hyams fait appel à cela. Cette histoire de manipulation est capitale pour certains politiques pour continuer à engloutir énormément d’argent dans la conquête spatiale. A n’importe quel prix…
Malheureusement, la forme n’est pas présente à ce moment-là, hormis lors de la découverte du hangar. Je trouve que cela manque cruellement de punch et de tension dans la première partie. D’autant que le film n’évite pas les bavardages incessants, notamment pour expliquer les différentes étapes du voyage de la fusée ou de ce qui se passe avant le décollage.
La seconde partie se transforme en une théorie du complot et surtout en une chasse à l’homme un rien plus axée grand public. Le film perd très nettement en profondeur alors qu’Hyams propose d’excellentes séquences de survie (celle de Brubaker avec le serpent à sonnette par exemple) ou de poursuite.
Le film est donc assez inégal. Une œuvre qui peut se montrer à la fois ennuyeuse et passionnante. Un film pour lequel Hyams a bien eu du mal à concilier les deux. Dommage.
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