Quand Sam tente de remplacer Steve. Un film moyen dû à une exécution très discutable.

Ma critique vidéo sur Captain America: Brave New World

Comme le MCU veut continuer encore et encore et que Chris Evans a pris sa retraite, il fallait bien que quelqu’un reprenne le bouclier à sa place. Sam Wilson a donc repris le bouclier après avoir longtemps cotoyé le Captain et avoir eu sa mini-série avec Bucky, le soldat de l’hiver (pas visionné au passage, la flemme de faire les devoirs avec des mini-séries en plus…) Ce nouveau Captain America devait donc marquer officiellement le retour d’un nouveau Captain avec un nouveau Thaddeus Ross en la personne d’Harrison Ford (William Hurt étant décédé). Autant dire que l’attente n’était pas grande et qu’il valait mieux vu le résultat escompté. Alors, nous ne sommes pas face à un film ignoble non plus et son manque d’importance au sein du MCU n’est pas un si gros problème. Cependant, on est juste face à un petit divertissement qui passera ou pas en fonction des spectateurs.

Positif

• Sam Wilson / Captain America (Anthony Mackie) est maintenant le Captain America qui travaille sur beaucoup de missions de l’armée tout en privilégiant le sauvetage des civils plutôt que de colis à récupérer. Franchement, il est très sympa comme protagoniste. On sent qu’être le nouveau Captain pèse beaucoup sur lui et qu’il fait son maximum pour éviter les erreurs. Après, il est loin d’être parfait en Captain mais il fait de son mieux en tant qu’être humain et ça se sent, on le comprend dans ses doutes.
• Isaiah Bradley (Carl Lubly) est l’entraîneur de Sam, c’est un ancien super soldat qui est toujours là pour le soutenir malgré qu’il soit victime d’un lavage de cerveau (on le voit direct que c’est ça). Il n’a pas grand intérêt mais il est une bonne motivation pour Sam afin que celui-ci s’occupe de cette affaire. Après, on ne s’attache pas beaucoup à lui malgré qu’il ait l’air sympathique.
• Thaddeus Ross (Harrison Ford) est le président des Etats-Unis et il cherche à faire signer un traité important avec tous les pays afin qu’il accomplisse quelque chose de grand. On a tendance à se méfier de lui et à croire qu’il manigance un mauvais coup mais on arrive aussi à croire à une légère forme de sincérité quand il nous parle de sa fille, Betty.
• Joaquin Torres (Dany Ramirez) est un jeune soldat qui travaille avec Sam et rêve de devenir le nouveau Falcon. En vrai, il peut sembler un peu énervant au début à agir comme un adolescent fan de lui mais, plus le temps avance et plus il se révèle plus attachant et sérieux pour aider Sam. Il a quelques moments d’imperfection mais il devient un peu sympathique avec le temps.

• Samuel Sterns / Le Leader (Tim Blake Nelson) est un ancien chercheur qui avait essayé d’aider Bruce Banner à guérir d’Hulk mais qui a finit par se faire contaminer le cerveau par le sang de celui-ci. Depuis, il est devenu un esprit brillant mais qui en veut à Ross et veut le faire payer toutes ces années de traitement qu’il a eu envers lui. Motivation simple mais compréhensible et le seul antagoniste sérieux et long qu’on a à se mettre sous la dent.

• Le long-métrage démarre par Thaddeus Ross qui se prépare à une rencontre avec ses électeurs afin de fêter sa victoire aux élections, ce qui est une chose intrigante. Quand on sait ce que Ross a fait et de quoi il a été capable par le passé, on est en droit de se méfier de lui encore plus maintenant qu’il est devenu président des Etats-Unis.

• Si on excepte quelques musiques, on a des thèmes musicaux assez réussis qui passent bien avec ce qui se passe à l’image. Sincèrement, certains thèmes musicaux passent réellement bien avec l’image, dommage que ce ne soit pas le cas avec tous.

• Les évolutions qu’on voit le plus sont celles de Sam par rapport à son titre de Captain America et sa confiance envers Ross et Ross par rapport à sa lutte contre sa peur et ce qu’il pourrait devenir. Dans les deux cas, on a des évolutions pas trop mal.

• Mine de rien, les effets spéciaux ont l’air de s’en sortir cette fois. Bon, ce n’est pas toujours parfait et certaines séquences sont moins convaincantes que d’autres mais, dans l’ensemble, on arrive à être un peu convaincu.

• En terme de symbolisme, on a des éléments intéressants comme Betty pour Ross, Isaiah pour Sam, le traité pour Ross ainsi que le fameux Hulk Rouge… On a des bonnes idées de symbolisme à constater ici.

• Les costumes sont sympathiques. La nouvelle tenue du nouveau Captain est plutôt cool et le nouveau Faucon a un costume assez chouette aussi. C’est un détail mais ça reste réellement cool comme costumes.

• Dans la majorité, le jeu d’acteur a l’air efficace. Si on excepte Shira Haas qui semble avoir plus de mal que les autres, la majorité des acteurs et actrices ont l’air de passer sans trop de souci.

• On a quelques références sympathiques à l’univers du MCU, et dont certaines un peu étranges aussi. Mais bon, on a tout de même quelques bonnes références à quelques petits moments.

• Les décors sont sympathiques. Quel que soit le lieu qui nous est montré, on sent que les décors ont été travaillés et arrivent à nous convaincre sans difficulté.

Négatif

• Question antagonistes, préparez-vous à être déçus car un sur trois marche réellement. Déjà, on va parler de Seth Voleker (Giancarlo Esposito) qui est le chef des Serpents mais qui se résume à un simple mercenaire qui s’en prend à Sam dans une ou deux scènes et c’est tout. Super, quel est l’intérêt de prendre un acteur réputé pour un rôle aussi nul ? Même pas de motivation ou d’intérêt à le suivre, c’est un ratage complet. Enfin, vous n’êtes pas sans savoir que Red Hulk fait son apparition et que beaucoup l’attendaient comme si il était important, sauf qu’il ne sera là que pour 10 minutes dont 5 face à Captain. Donc quand on voit que la plupart des antagonistes sont aussi décevants, il y a de quoi regretter leur traitement.

• Un des personnages les plus inintéressants de ce long-métrage, c’est Ruth Bat-Seraph. Elle est la responsable de la sécurité de Ross et fait son boulot en plus de chercher à comprendre ce qui se passe. Sauf qu’en vrai, c’est un personnage qui aurait largement pu être supprimé, l’enlever du long-métrage n’aurait absolument rien changé. Et on ne va pas parler de ce qu’elle aurait dû être à la base car ça aurait mis Marvel en très mauvaise posture.

• L’action tente des chorégraphies qui ont l’air pas trop mal mais le montage est assez moche pour réussir à en profiter et ça manque cruellement de dynamisme. C’est bizarre dit comme ça mais, en visionnant le long-métrage, on se rend réellement compte que les coups manquent d’énergie pour réellement nous convaincre.

• On peut parler d’une légère incohérence ? Quand Sam arrive dans son premier atterrissage assez stylé, comment ça se fait que l’onde de choc mette autant de temps à se déclencher ? C’est un détail mais on voit une légère incohérence car l’onde de choc aurait du se déclencher de suite après son atterrissage.

• La mise en scène est ratée. On a beau essayer d’y croire avec un bon traitement de la lumière, les moments d’action montrent bien que la mise en scène se veut classique sans plus. Encore une fois, aucune identité sur la mise en scène et aucun plan réellement très marquant à retenir.

• Même si les effets spéciaux semblent plutôt corrects dans leur ensemble, on sent que certains fonds verts étaient assez visibles, surtout quand Sam regarde Red Hulk face à lui. C’est un détail mais des fonds verts aussi voyants en 2025, c’est quand même flagrant.

• Évidemment qu’on retrouve de l’humour pourri et forcé comme Marvel adore en faire avec son cahier des charges. L’avantage est qu’il y a peu de blagues par rapport à d’autres sortis avant lui mais elles sont bien présentes et ça reste des blagues moisies.

• Qu’est ce qui s’est passé avec ce scénario ? Il est nul. Sincèrement, il est prévisible comme pas possible, comment ça a pu passer ? Même pour un divertissement que Marvel n’estime pas, ils auraient pu apporter des meilleurs scénaristes.

• Certaines musiques originales sont pas mal mais certaines sont mal choisies pour ce long-métrage. Si on prend l’arrivée de Sam et de son entourage à la maison blanche ou le générique de fin, les musiques sont totalement hors-sujet.

• La fin est ratée car ils n’ont pas choisi la bonne séquence pour terminer le long-métrage. On aurait terminé sur la scène juste avant avec Ross, ça aurait été une bien meilleure fin que celle proposée ici.

• La tension ne marche jamais. Même quand le long-métrage tente de reprendre le drame de Civil War, on arrive jamais à croire réellement à la tension que le long-métrage essaye de nous proposer.

• Concernant l’émotion, aucun moment n’est réellement touchant ici. Ils ont beau essayer, il n’y a aucune moment où le long-métrage arrive réellement à nous convaincre part son émotion.

Au final, Captain America: Brave New World n’est clairement pas un long-métrage au niveau de ses prédécesseurs ou un long-métrage qui relance le MCU (c’était sûr) mais c’est tout de même un long-métrage qui arrivera à en divertir quelques-uns. Les personnages sont pas trop mal, la plupart des musiques s’en sortent et les effets spéciaux tiennent la route mais ça ne suffit pas. Le scénario est trop prévisible, la plupart des antagonistes sont décevants et les moments d’action souffrent de mauvais montage et de manque de dynamisme à travers une mise en scène trop simples. Enfin, Sam aura essayé d’être un bon Captain et l’acteur fait de son mieux mais l’équipe autour de lui a donné une exécution très moyenne du long-métrage.