N'étant pas très fan des Avengers et des déferlantes d'images de synthèse réclamant un sac en papier sous son siège, je ne sais absolument pas comment je me suis retrouvé devant Captain America: Civil War. Surement l'alcool conjuguée aux effets puissants du nepenthes.
Quoiqu'il en soit, une fois le générique passé, je me suis retrouvé face à une scène digne d'un bon vieux sous-film des années 80. Mon inquiétude allait croissante, et dans mon soliloque intérieur, je me disais que je m'apprêtais à perdre 2 heures et demi d'une vie somme toute trépidante, en plus d'être la mienne.
Et pourtant... Une fois le film en marche, je dois bien reconnaître que l'expérience était totalement jouissive. Certaines scènes de combat sont géniales (Captain America s'en prenant à une pauvre équipe du SWAT dans une cage d'escalier par exemple), et l'ensemble soulève une question fort intéressante sur le fondement de la justice: est-il immanent, et donc le résultat d'une décision collective mais bien humaine? Ou existe-t-il une justice transcendante, dépassant les simples humains que nous sommes, mais intelligible pour des surhommes?
Bon, je reconnais que la question, si elle est soulevée, n'est pas pour autant traitée d'une façon pertinente. Sans compter qu'on pourrait bien voir dans ce volet une ode à la force, au libéralisme et à la privatisation massive des fonctions d'État. Mais tout de même...
Quoiqu'il en soit, ne passez pas à côté si le prétexte qui vous en détourne se résume à votre profond mépris pour la série des Avengers ou des Captain America.