Il s'agit donc ici de développer sur Captain America : Civil War. Je ne connais pas les réalisateurs (car il y'en a) de cet opus, mais leur filmographie paraît être inintéressante et plate, donc on n'y reviendra pas.
Le film adopte un scénario prévisible et relativement bateau, sans proposer de vraie nouveauté. En outre, il est nécessaire de connaître les autres films de la franchise pour comprendre l'intrigue, et un spectateur lambda comme moi peut très vite se noyer dans cet univers "riche et complexe" ;). Cet opus semble se reposer sur une profusion de héros et sur un fan-service qui se ressent bien trop, si bien qu'on se croirait plus devant un Avengers qu'autre chose (ils ont même réussis à nous refourguer Spiderman).
L'impression de fouillis se retrouve dans le casting, où l'on remarque d'excellents acteurs, comme Daniel Brühl, mêlés à des navets sur patte comme l'acteur du personnage principal, Chris Evans.
Cependant le film reste intense, les combats sont bien réalisés, on ne s'ennuie pas. Si l'utilisation intensive d'images de synthèse est bien trop perceptible et que les scènes de dialogues semblent interminables, l'intérêt de ce Captain America semble être dans les combats qui rythment l'action et maintiennent l'attention du spectateur.
La bataille principale entre Captain et Iron Man, formidable outil promotionnel du film, tient somme toute ses promesses, et a le mérite de redéfinir les relations entre héros.
On ne détaillera pas ici sur la morale du film et son argumentation tellement elle paraît niaise, mal construite et pleine de préjugés. On retiendra seulement le mauvais rôle que Marvel fait encore jouer aux organisations officielles, et que le film, sensé répondre à une question légitime (en gros "les héros sont ils positifs ?"), s'en sert de prétexte pour créer un énième film de super-héros, comme les autres.
En déduction de ces observations on pourra décerner à ce Captain America le titre de "Marvel incohérent qui ne s'assume pas mais qui n'est pas ennuyeux".