Dernier film du réalisateur de "Serbis" (2008) et "Kinatay" (2009) qui change un peu de style avec un docu-fiction sur des faits réels, à savoir les enlèvemenrts par le Groupe Abu Sayaf de l'hôtel Dos Palmas à Palawan en 2001. Le réalisateur indique que seul 25% de son récit est fictif. On peut dire que Brillante Mendoza ne perd pas son temps dès les première sminutes du film il nous immerge dans la tragédie et la violence le tout caméra à l'épaule. Seul la présence au casting de Isabelle Huppert nous informe que ça reste une fiction car le film fait dans l'hyper réalisme allant jusqu'à tourner la première scène (celle des enlèvements donc) sans avoir présenter au préalable les acteurs entre eux. Le problème réel du film est que jamais Mendoza ne prend parti, il évite peut-être le manichéïsme mais il ne prend également aucun risque dans la dénonciation, il se pose en simple témoin et nous en simple voyeur. La jungle (la même où fut tourné "Apocalypse Now") omniprésente est filmée sans conséquence, elle n'est ni un personnage hostile (ou pas d'ailleurs) ni un paysage magnifié. Le dialogues sont pauvres et certaines scènes sont surjouées même parfois par Isabelle Huppert elle-même dont les cris d'effroi ne sonnent pas toujours vrais. Au final on se demande surtout ce qu'a vraipment voulu montrer ou démontrer Brillante Mendoza car rien de transparait, on suit le quotidien et la "vie en communauté" entre otages et guerilleros djihadistes. Un film vain et dénué d'intérêt à moins de pouvoir le prendre comme un simple témoignage documentaire.