Adaptation du court-métrage éponyme, Cargo nous entraîne en Australie, dans un monde ravagé par une classique infection zombie. Un homme, sa femme et leur bébé tentent de survivre dans cet univers hostile en respectant des règles strictes. Mais un jour, c'est le petit écart et tout va basculer, tout va s'enchaîner et Andy, lui aussi mordu, va devoir faire au plus vite pour sauver sa fille avant de se transformer en mangeur de chair.
De leur court-métrage, Ben Howling et Yolanda Ramke n'en ont gardé que la trame initiale et la fin, le reste ayant été forcément étayé, des évènements entrainant le parcours de notre héros à de nombreuses nouvelles rencontres. La force de Cargo réside dans sa mise en scène, le faible budget du film étant comblé par une inventivité certaine au niveau du scénario, appuyé par le talent de Martin Freeman, parfait en papa poule désespéré. Le film est également l'occasion pour Howling et Ramke de montrer au grand public les restes de peuple aborigène australien, certaines coutumes ancestrales, apportant une aura particulière au long-métrage.
Économisant les effets choc, ne dévoilant que rarement ces zombies aux mœurs étranges qui s'enterrent la tête dans le sol pour dormir, le film souffre de légères longueurs mais reste passionnant dans l'ensemble, les nombreuses séquences originales et inventives rythmant de parts et d'autres cette épopée funeste et mélancolique nous emporte et nous propose quelque chose d'inédit, bien loin des produits gore ou bourrins de ces dernières années. Pour le coup, Netflix a eu l’œil.