Carmina o revienta, premier film de Paco Léon, est un ovni cinématographique qui nous présente Carmina, 58 ans (qui a fumé sa première clope à 7 ans), sa fille, son mari, sa chèvre et sa vie dans son bar à tapas.
Entre deux réflexions dans sa cuisine, on la voit mettre au point un plan pour récupérer les jambons qu'elle s'est fait voler, et tenter de niquer l'huissier qui lui rappelle qu'elle est criblée de dette.
Je me suis franchement bien marré devant ce portrait qui accumule les scènes à se pisser dessus (le dialogue avec sa vieille copine qui lui raconte qu'elle va voir la reine Sofia quand elle va à Madrid vaut son pesant de cacahuètes). Carmina Barrios est un sacré personnage qui n'est pas piqué des vers, c'est clair on dirait vraiment la daronne du quartier et ce ne sont ni les assureurs, ni les voleurs, ni les types qui rentrent dans sa bagnole qui lui font peur. Un sacré film sur une sacrée bonne-femme que malheureusement pas grand monde ne verra, mais franchement, si vous avez l'occas' (et que vous aimez bien quand ça envoi du bois, que c'est barré et assez grossier) ne ratez pas ça !