Boarf.
Ils essaient de la jouer Jaws en montrant le moins possible la bête... sauf qu'on ne voit littéralement rien ! Une ombre furtive au mieux de temps en temps. C'est dommage parce que la créature n'est pas déplaisante et ses apparitions ne sont pas mal fichues. Dans Jaws on voyait l'aileron et parfois des gros plans de la bête, on savait donc à quoi on avait à faire et on pouvait ainsi deviner d'où ils surgirait. Ici, ne sachant pas à quoi on a à faire, on se demande si c'est une créature volante, sautante, poilue, reptilienne, ... tout est ouvert pendant trop longtemps.
Le découpage n'est pas toujours adéquat, on comprend l'action mais elle manque de force. Le montage est un peu mou, avec quelques séquences qui durent bien trop longtemps alors qu'elles ne racontent pas grand chose. De plus, le réalisateur cherche juste à créer du suspense avec son prédateur, faisant comme s'il observait en permanence les humains, alors qu'en fait, le jour... il pieute ! Ce choix donne ainsi l'impression que le réalisateur pense plus aux effets gratuits qu'à réfléchir profondément sa mise en scène. Les acteurs sont inégaux, c'en devient difficile de suivre une scène quand y a un bon qui discute avec un mauvais.
Le scénario est pas mal chiant aussi. Au lieu de tout simplement orchestrer un petit massacre en forêt, on suit plusieurs personnages séparément, avec ce que cela pose de problème de logistique (on dirait que le même monstre est à plusieurs endroits en même temps). Les dialogues sont corrects, avec un côté éducatif pas déplaisant (on sent que l'auteur aime faire ce genre de recherches).
Bref, pas terrible.