Two Lovers
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
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le 13 janv. 2016
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CAROL (17,2) (Todd Haynes, USA, 2016, 118min) :
Magnifique et élégant mélodrame qui dépeint l'histoire d'amour entre Thérèse une jeune employée d'un grand magasin et Carol femme bourgeoise distinguée en instance de divorce à New-York au début des années 50. Todd Haynes adapte l'un des premiers romans de Patricia Highsmith avec une beauté visuelle ébouriffante, à l'aide d'une reconstitution de l'époque sidérante de minutie, rarement le mot perfection reflète à ce point le travail de chaque détail du décor, des costumes, et des conventions dans ce New-York filmé comme une prison dorée où certains amours "ne doivent pas se faire", car oui ces deux femmes là n'ont pas "le droit de s'aimer" et pourtant...Le metteur en scène nous plonge dans le grand vertige de l'amour, ce coup de foudre en utilisant sa caméra à bonne distance pour observer au mieux les vernis et les masques qui se fissurent, les âmes qui chavirent, et les corps qui se réclament à travers des plans magistralement cadrés. Le réalisateur convoque à travers ce récit les sublimes mélodrames de son père spirituel, l'immense Douglas Sirk. L'auteur maîtrise son film de bout en bout, de façon académique, avec une langueur poétique et une photo sensationnelle nous renvoyant au peintre Edward Hopper. Une œuvre pudique, exigeante, subtile (un peu désuète) qui magnifie les non dits, les regards et chaque geste qui donnent le frisson quand une main se pose la première fois. Le film allie la puissance formelle avec le fond, la mélancolie et le pamphlet féministe de bon aloi porté par une partition musicale divine et un jeu d'actrices exceptionnel Rooney Mara et Cate Blanchett, tour à tour fragiles, vulnérables, séductrices et passionnées sont bouleversantes! Venez aimer "Carol"...Un hymne à l'amour, beau, fort et vibrant...
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le 22 sept. 2016
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