Two Lovers
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
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le 13 janv. 2016
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(...) La magnifique scène d’introduction présente déjà les enjeux de chaque parti: ceux du spectateur, des personnages, du réalisateur.
On suit ainsi, un homme dans les rues de New York, puis à l’intérieur d’un élégant bâtiment. Le score de Carter Burwell (compositeur attitré des COEN) impose dès cette première minute, un thème puissant – très mélodramatique, mais ultra-percutant. Un certain académisme se dégage de cette musique, immédiatement contre-balancé dès l’instant ou l’homme s’immiscera dans une conversation entre deux femmes, dans un restaurant.
Un moment décisif ou l’on prend conscience de notre irruption au sein de quelque chose d’extrêmement intime, quoique jamais exprimé autrement que par des regards plein d’un sens indéchiffrable. On comprend alors qu’il ne s’agira pas que d’un mélodrame classique, mais bien d’un film ou la suggestion et la subtilité définissent les interactions, et par extensions les personnages eux-mêmes.
Todd Haynes précise également dès cette introduction, qu’il s’agira d’un regard d’homme sur une histoire de femmes… Mais loin d’une observation voyeuriste de l’homosexualité, il s’agira de décoder ce sentiment puissant caché dans le non-dit; de comprendre ce que sont ces deux femmes l’une pour l’autre (...)
L'intégralité de la critique de Georgeslechameau, sur le blog du Cinéma
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Créée
le 27 mai 2015
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