Euh... je suis en train de regarder quoi là ?!
Ayant entamé le bouquin et savant plus ou moins à quoi m'attendre, je démarre le film. Une sensation étrange s'empare de moi lorsque le film démarre, je me dis "Mince, je me suis gouré et je suis en train de regarder un vieux porno des années '70 !". Voyant par la suite les noms de Brian Depalma, Sissy Spacek et John Travolta, je me rends compte que je ne me suis pas trompé.
C'est cette impression bizarre qui ne vous lâche pas durant tout le film le vrai problème. La mise en scène légère et innocente comme un film lambda sur la vie au lycée vous fait oublier constamment que vous regardez une adaptation d'un roman de Stephen King, réputé pour ses personnages travaillés voire taillés au burin. C'est donc à coup de ralentis sensuels et de musique langoureuse et sirupeuse qu'on vous prépare à la boucherie finale qui elle, passe à toute allure et avec plusieurs plans par image pour que ça dure encore moins longtemps. Après le climax final, on se retrouve avec un goût de trop peu et un grosse interrogation sur ce qu'on vient de visionner.
En effet, le film joue plus la carte du mélodrame que celle de l'horreur et je parle aussi de l'horreur psychologique, celle qui a poussé Carrie à perdre le contrôle de son don, trop peu développé à l'écran. Une adaptation fort peu réussie lorsqu'on connaît Stephen King et son écriture franche et crue mettant en lumière la face hideuse du genre humain.