Oubliez le médiocre remake de 2013, le cultissime “Carrie au bal du diable” est inégalable. Réalisé en 1976 par Brian De Palma, l’histoire nous invite dans les tourments d’une adolescente naïve qui va devoir faire face à sa mère névrosée, ses premières règles, les moqueries du lycée ou le fameux bal de fin d’année. C’est dans une atmosphère étrange presque transcendante que le réalisateur filme Sissy Spacek. Découvert trois ans plus tôt dans “La Balade sauvage” de Terrence Malick, la comédienne n’est pas ce qu’on peut qualifier de charismatique. Pourtant son visage plein de candeur et sa longue chevelure blonde vénitien nous force à l’empathie. L’actrice a saisi toute la puissance de son personnage et nous hypnose au point de nous faire ressentir toutes les humiliations qu’elle subie. “Carrie au bal du diable” est un film psychologique qui bouillonne et se retient pour se conclure en rage horrifique bien méritée.