Synopsis : Un 24 décembre, un jeune agent de sécurité de l’aéroport de Los Angeles, Ethan Kopek, doit faire face au chantage d’un mystérieux passager qui le menace de faire passer un colis dangereux. S’il ne le fait pas, il lui annonce qu’il va s’en prendre à sa petite amie Nora et aux dizaines de milliers de voyageurs présents.
En soi, le film n’est pas d’une extraordinaire nouveauté narrative. On retrouve ici quelques ficelles dans la veine des Die Hard ou de Phone Game. On retrouve ainsi un personnage sans histoire, un héros du commun, qui fait face à un évènement extraordinaire. On peut le dire, c’est un peu déjà vu mais le casting est là pour nous faire oublier cette facilité. D’ailleurs, il est à peu près sûr que le casting de têtes connues aide à l’appréciation globale de l’œuvre. Taron Egerton et Jason Bateman portent le film. Egerton sans y avoir le rôle du siècle montre ainsi une nouvelle facette, celle d’un homme qui petit à petit s’achemine vers le statut de quadragénaire. Il n’est plus le fringant mec de la banlieue londonienne de Kingsman et le film montre ce nouveau statut lui ouvrant ainsi des opportunités cinématographiques plus larges.
Les seconds rôles essentiellement masculins, dont Dean Norris, inoubliable dans Breaking bad dans le rôle de Hank ou Théo Rossi dans le rôle de Shades dans la bonne série Luke Cage, apportent une certaine plus-value à ce film Netflix.
En revanche, on peut regretter quelques longueurs qui nuisent au film dans son ensemble. Sans doute peut-on se désoler du rythme parfois trop lent, notamment dans la première moitié. Quelques pointes d’accélération auraient porté ce film à une hauteur autre. Il en va de même avec l’extrême sobriété de l’esthétique et la photographie du film.
Notons d’ailleurs que la photographie, si elle accompagne l’esprit Die Hard ou Phone Game, ne donne en aucun cas une valeur significative ou singulière au film. Il en va de même avec la musique de Lorne Balfe. Sans réelle originalité, elle accompagne le suspens sans être mémorable ou élégante.
Pour le reste et dans l’ensemble, on peut aisément dire que ce film Netflix « fait le job ». C’est distrayant, efficace et construit. Mais en disant « film Netflix », on a presque tout dit et l’on comprend à mi mots que quelque chose empêche Cary-on de rejoindre légitimement la veine des films Die Hard.