Plus proche du divertissement que de la proposition, Jaume Collet-Serra signe avec "Carry-on" un thriller de Noël correctement calibré, où la montée en tension se déploie avec une efficacité notable.
Le film s’ouvre sur une longue scène d’exposition, étirant le prologue à son extrême, avant que l’action ne daigne enfin s’emballer. Pourtant, cet élan reste freiné par un antagoniste désincarné, peinant à incarner la menace qu’il est censé représenter.
Le scénario, quant à lui, s’abandonne à une succession de situations improbables, défiant sans vergogne ma suspension de l’incrédulité.
Ces incohérences, mêlées à des facilités d’écriture, fragilisent la densité dramatique. Le final, en particulier, coche avec insistance tous les clichés du genre hollywoodiens, offrant une résolution attendue et peu inspirée.
Pourtant, au détour du récit, surgit une scène d’action en voiture qui capte l’attention, brillante d’une énergie fugace, d'une physicalité et d’une maîtrise qui auraient mérité de se déployer tout au long du film.
Ainsi, Carry-On demeure un divertissement sans surprise, porté par un artisan qui maîtrise son outil sans véritablement en repousser les limites.