C’est certainement mon grand respect pour Sammo et ses coups de latte qui m’a fait tenir jusqu’au bout parce que Carry on pickpocket est à 1000 lieues de ses plus belles réussites. Outre deux scènes de stomb’ énergiques qui rappellent le savoir-faire du maître, l’ensemble est globalement avare en tatane, pire, en action tout court.
Il faut en effet se contenter, la plupart du temps, de l’humour assez hasardeux de situations nées d’un pitch amusant fait de pickpocket et de double-jeux mystérieux. Pourtant l’ouverture du film est sympathique, toute la séquence d’entraînement au dépouillement en public et de mise en pratique en plein centre commercial est parfaitement millimétrée, la sauce prend et la suite se laisse désirer. Mais dès que Sammo se lance en quête de l’amour véritable, les situations improbables s’enchaînent, bien trop vite et sans grande conviction.
En connaisseur du monsieur, de son goût certain pour le spectacle dans ce qu’il a de plus explosif, on se laisse attendrir par les quelques scènes réussies que comporte Carry on pickpocket, quand Sammo casse des tronches en boite de nuit par exemple. Mais il y a fort à parier que ceux qui s’attendent à un morceau de péloche aussi inspiré que Le héros magnifique risquent de trouver le temps un peu long.