Et ben voilà !

J'ai toujours été un défenseur du premier Cars. Surtout face à des gens qui pointaient des défauts, ou au moins des bizarreries et des questions sur la cohérence de l'univers... pour porter aux nues d'autres Pixar pour lesquels on pourrait également se poser bien des questions ou chipoter sur la crédibilité. En fait, comme pour n'importe quel Pixar.

L'humour de Cars est de plus très référencé et les non amateurs de NASCAR passeront à côté d'une tonne de gags. Les américains ne loupent pas ses gags car là-bas tout le monde connait, mais c'est un phénomène purement US. En France il n'y a que quelques dizaines de milliers de fans, dont moi. Résultat, j'ai réagi au quart de tour à chaque fois. Malheureusement, si je peux louer la tentative du 2 de tenter une approche différente, je n'ai pas trop accroché, et Martin en personnage principal n'avait pas aidé.

Cet épisode est un retour aux fondamentaux qui fait du bien. Il pose des dilemmes sur le vieillissement des champions face aux rookies, que faire après, le sexisme, le marketing à outrance, le mental des sportifs qui craquent sous l'intox, etc. Beaucoup moins prévisible, beaucoup moins unidimensionnel et beaucoup moins orienté très jeune public que les autres rouleaux compresseurs d'animation qui ont malheureusement fonctionné ces derniers temps. Pour les gags... finalement, il y vont assez mollo dans ce volet. Il y en a même peu qui soient "tarte à la crème" pour les enfants, et dieu merci, Martin est finalement très effacé. Mes potes me l'avaient dit mais en les entendant parler, je le pensais malgré tout un peu plus présent, or, le 2e volet m'en avait fait souper. Mais pour ce 3e volet, à cette dose, pas de souci !

Ce film est un aussi bijou visuel, largement devant également les horreurs sorties en cette année 2017 à destination des marmots, que je ne nommerai pas pour ne pas devenir vulgaire.

En fait, ici, on ne tire pas les enfants vers le bas : Les scènes de bavardage sans gags (ou très peu) sont en fait assez nombreuses. Il n'y a pas d'enfants dans le film (et non Hollywood, ça n'est pas forcé dans un film pour enfants, figure-toi !), pas besoin de trucs du genre ces horreurs de minions (bah voilà je l'ai dit...) qui s'agitent comme des gosses hyperactifs pour être sûr qu'ils ne s'ennuient pas, en mode "regarde-moi ! regarde-moi !".

Non, on a une intrigue qui peut se poser parfois sans pour autant être ennuyeuse. Des scènes d'émotion qui ne soient pas pour autant larmoyantes. Des méchants qui soient plus des salauds que des gros méchants démoniaques. Des personnages secondaires qui soient des soutiens sans phagocyter l'attention. Une amitié entre un personnage masculin et féminin ou il n'y a AUCUNE romance ou d'allusion de cette sorte qui ne s'installe (Et oui Hollywood, c'est possible). Des scènes de course certes toujours excellentes, mais pas interminables ou innombrables.

Ce film est ce que j'aurais aimé que soit Cars 2. Une bonne et forte conclusion.