Casino, un Scorsese des plus réputés sorti quatre mois avant moi, enfin lui sortait en salle et moi de ma mère m'enfin bon ce n'est pas le sujet, j'ai vu ce film il y a un bon moment mais le peu de souvenir que j'en avais m'a fortement poussé à le revoir.
Cinq ans après un autre film marquant "Les Affranchis", Scorsese réuni à nouveau les célèbres Robert DeNiro et Joe Pesci, ce qui donnera leurs troisième et dernière collaboration chez Martin, et ce film marque également la fin d'un duo inoubliable, DeNiro/Scorsese, depuis le vieille homme a trouvé de la chair fraîche en la présence de Léonardo DiCaprio.
Il marque cette fin de collaboration après huit films avec une fresque irréprochable tirée d'un livre lui même tiré il me semble d'une histoire vraie, le livre fut écrit tout comme une partie du scénario par Nicholas Pileggi qui a cinq ans auparavant effectué la même chose sur "Les Affranchis".
Pour cette oeuvre, oui faut bien dire ce qui est, Martin nous offre son plus long film, à l'époque du moins puisque qu'il fut détrôné il y a peu par "Le Loup de Wall Street", d'une seule minute d'ailleurs, 2h58 pour ce Casino donc, le temps qu'il faut pour ne pas bâcler un scénario si complet, nous sommes ici devant une fresque portée par une histoire avec un début et une fin.
Histoire se portant sur Sam "Ace" Rothstein, dirigeant d'un Casino plus que prospère dans les années 70 à Las Vegas, il est chargé de diriger le Casino mais bien évidement les magouilles vont bons trains grâce à la présence des pontes, un groupe de vieux si on peut dire qui en sous marin finance le Casino et de toute évidence en récolte du blé, quand ils envoient Nicholas "Nicky" Santoro à Las Vegas aux cotés de son ami de longue date Sam les affaires commencent à tourner mal, et quand Sam tombe sous le charme de Ginger une belle femme aux attentes pas toutes nettes, ça tourne encore plus mal.
Ce film sur fond de corruption et de mafia comme aime temps notre cher Martin est écrit avec brio, l'histoire prend tout son temps, nous assistons à la monté du Casino et de ses dirigeants puis leurs chutes brutales, aucune sensation de bâclage sur les trois heures de film, un scénario difficilement critiquable et très complet. Le tout est mis en scène par un des grands maîtres encore vivant, l'ambiance des Casinos blindés de monde, de la corruption, de la violence et j'en passe sont parfaitement géré par le grand Scorsese, on a à aucun moment l’impression que les gens sont placés ou guidés, c'est tellement naturel et les années 70 sont retranscrites à merveille, les décors y sont pour beaucoup et ils peuvent l'être.
La réalisation de Martin est comme toujours éblouissante, il a un style bien à lui, souvent nerveux ou parfois plus posé, il nous offre également quelques plans séquences pas dégueux du tout.
La bande son qui surplombe le film met également dans l'ambiance seventies avec des morceaux excellentissimes.
En bref, le grand Martin Scorsese habitué des chefs d'oeuvre en signe encore un pour le plus grand plaisir des cinéphiles, il est tout de même triste de voir une si belle fin de collaboration entre l'acteur (Bob) et son dirigeant (Marti), mais on pourra dire qu'ils ont marqués le cinéma d'une trace indélébile, j'espère tout de même les retrouver un jour réuni à nouveau.
En tout cas ce cher Robert est ici accompagné de son ami très talentueux Joe Pesci que j'adore tant, ou encore de la belle Sharon Stone qui explose dans son rôle, le très bon James Woods même si plus en retrait est également de la partie.
En re-bref, un très grand film, rien d'étonnant mais il faut tout de même le dire.