Pour ce nouvel épisode, Le réalisateur Martin Campbell est de retour à la barre. Considéré comme le responsable du premier lifting de James Bond avec Goldeneye, il récidive ici en offrant à la série des James Bond... un reboot !
Exit gadgets et voitures customisées, Q, Moneypenny et Pierce Brosnan. Des anciens épisodes ne reste que M (Judith Dentch toujours impeccable), Félix et une James Bond girl, la française Eva Green qui nous redore le blason des françaises dans les James Bonds, (parce-que Sophie Marceau bon bah no comment...)
À la fin du film,on arrive à la conclusion que tous ces changements font un bien fou au film et permet de sortir des carcans dont la série n'arrivait pas à ce sortir :
-pas de gadget et de Q : le budget du film n'est pas passé dans la surenchère d'effets spéciaux. James Bond n'allume plus les bougies au lance-flamme. On a droit a des scènes d'action vraiment violente et convaincante sans explosion immense et qui fait bien souffrir les fringues du héros.
-Daniel Craig : Il nous offre ici une performance avec James Bond plus brutal qui dans la séquence d'ouverture, par ailleurs en noir et blanc très esthétique, noie son ennemi avec un regard des plus glacial et un détachement glacial, ce qui va très bien avec sa tronche de transfuge du KGB. Mais aussi plus psychologique et plus humaine, il commet beaucoup d'erreur et se retrouve plusieurs fois en situation de faiblesse et d'impuissance ce qui rompt clairement avec les épisodes précédent : par exemple dans la même scène d'ouverture, habituellement servant à montrer toute la superbe de James, ce dernier a vraiment toutes les peines du mondes à se débarrasser de son adversaire et je ne vous parlerai pas de la scène à Venise pour éviter de ne vous spolier encore plus. En bref comprenez que Jason Bourne est passé par là et que ce n'est pas un mal bien au contraire.
-Autre grand classique des James Bonds, le méchant et ici encore une fois on évite un énorme écueil des films d'action des années 2000, celui du vilain méchant communiste (et offrait nous avec ça une tournée a Cuba et en Corée du Nord et c'est le pompon). Les scénariste et le réalisateur ont compris que le mur de Berlin s'est effondré depuis plus de 20 ans et que le 11 septembre avait eu lieu. Cet fois-ci James Bond s'attaque au Chiffre (Mads Mikkelsen, très froid lui aussi), un banquier qui fait son argent en blanchissant l'argent des terroristes et rebelle africain et autre délit d'initié.
Enfin, un petit mot sur le générique cette fois ci interprété par Chris Cornell de Soundgarden qui met fin au règne des « divas » soul et pop sucré dans cet catégorie.
En jouant habilement avec les codes du film de James Bond et en se les réappropriant, le réalisateur Martin Campbell nous signe ici le meilleur James Bond depuis très longtemps.
Davidian
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le 14 août 2012

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