Il fût une époque où les studios de productions savaient faire des films pour la jeunesse, des films qui vous invitaient au rêve et à l'émerveillement, qui provoquaient en vous le rire et la mélancolie passagère. Casper en est l'exemple parfait.
Rare sont les films que l'on redécouvre avec la même émotion, et pourtant des années après sa sortie, Casper fera irrévocablement retomber son spectateur en enfance. Parce que dans le fond, la vraie qualité de ces blockbusters d'antan, c'était de jouer avec des émotions humaines et illustrées par des personnages à la construction humaine, bien que farfelue. Car si Casper n'a pour ainsi dire pas d'enjeux, il fait partie de ces films qui étaient si bien construits, qu'on les regardais jusqu'au bout avec la même attention, là où malheureusement trop de blockbusters récents peinent à captiver pleinement.
Dans sa technique, Casper est un film soigné, pour l'époque j’entends, il aborde des thèmes universels, mais il est surtout dosé et rythmé de façons justes et habiles. Le casting n'a certes rien de bien incroyable, mais on en demande pas plus, Christina Ricci fait son boulot et se révèle touchante par moment. Quant aux images de synthèses, elles ont certes un peu vieillies, mais cela est contrebalancé par le design très cartoon des fantômes, le charme de l'ensemble est donc intact.
Bref, Casper est l'un de ces films qui s'est inscrit dans le cœur de ses fans, comme l'un des films qui a bercé leur enfance, et on ne touche pas au monde de l'enfance, c'est notre seule réconfort une fois adulte.