Souvent cité dans l'histoire du cinéma comme le premier film où le héros est un personnage en images de synthèse, Casper est la première réalisation de Brad Silberling, et à la vue de sa filmographie passée, on se rend compte qu'il fut (mal)heureusement l'homme de la situation.
D'une manière récurrente, plusieurs de ses films traitent de la mort, et celui-ci ne fait pas exception, ce qui est très surprenant pour Casper, qui est à la base un gentil fantôme.
Le film est pour les enfants, avec moulte gags dûs aux trois oncles de Casper et à ce dernier qui veut faire le bien, mais il y a tout un arrière-fond où la mort règne ; après tout, il y a quand même un personnage qui se suicide intentionnellement !
Si l'histoire est vite torchée (l'histoire d'un coffre d'or qui se trouve dans un manoir hanté), c'est le film où le passé revient faire surface, et où la dernière partie, aux accents de Cendrillon, est baignée d'une grande tristesse.
Le casting est un peu barré, de Bill Pullman qui part en vrille, à la toute jeune Christina Ricci, en passant par Eric Idle, on a quand même droit à des cameos assez sidérants ; passe encore Dan Akroyd (qui reprend son rôle de SOS Fantômes), mais que dire de la présence de Mel Gibson et de Clint Eastwood ? Même si ça ne dure que quelques secondes, ça a quelque chose d'hallucinant de les voir dans un film dit pour enfants.
Un mot quand même sur les effets spéciaux où la technologie encore balbutiante des personnages faits de synthèse est quand même spectaculaire, et où se dénote la grande expressivité des fantômes.
Après, on y voit des effets mécaniques, où certaines scènes font clairement référence au train fantôme.
En me baladant sur le Ouaibe, je vois que ce film a acquis une certaine renommée, et je suis pas loin de les rejoindre, car Casper est un film très étonnant, car disposant clairement de deux niveaux de lecture, sans que la partie consacrée à la mort soit réellement effrayante, où je pense que la patte de Steven Spielberg s'est faite ressentir.