Dans un pays qui ressemble à la Yougoslavie, une guerre civile provoque la pagaille, la peur et la zizanie dans un groupe de touristes français.
Au début du film, le club de vacances et le ton de Gérard Jugnot rappellent les Bronzés, en dépit que la caricature et la dérision deviennent plus amères, situation oblige. Derrière chacun des personnages, sorte de clown triste, Jugnot laisse transparaitre une nature humaine assez triste (solitude, problèmes de couple, homosexualité mal vécue, vieillesse ennemie)
Tout ça est cependant un peu superficiel et n'ajoute guère de poids aux personnages. La dualité de ton est introduite par le contenu de l'histoire, à la fois comédie et film d'action où l'on trouve, en raison des évènements, quelques accents dramatiques.
On ne peut pas dire que ce mélange des genres, inattendu du reste de la part de Jugnot, soit tout à fait réussi. Le soin que ce dernier apporte à la réalisation des scènes de guérilla ne masque pas ce que son récit peut avoir de dérisoire, là où il aurait fallu un regard plus significatif et original, au lieu de séquences motivées par un souci de réalisme à l'américaine.