L'héritage
Plutôt que de ma lancer dans l'original de Stuart Gordon, voilà que je me lance dans ce remake. Bon j'y croyais, l'affiche était intrigante, le pitch aussi. Malheureusement, l'intrigue piétine, les...
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le 16 août 2021
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Tu voues un culte à Lovecraft même si t'as pas lu ses œuvres ? Tu penses que Stuart Gordon est un baseballeur des années 70 ? Tu kiffes les films d'horreur mal torchés mais qui vaut le coup parce qu'il y a du nichon ? Mais qu'attends-tu pour foncer voir ce remake du film éponyme de 1995, toujours produit par ce coquin de Charles Band qui, plutôt que de présenter une autre adaptation de la nouvelle "Je suis d'ailleurs", préfère carrément le remake à deux balles option "Je me la joue intello alors que je ne suis qu'un ersatz moisi du dernier torture-porn en date".
Confié à une scénariste qui n'a rien fait auparavant (c'est rassurant), reproduisant la trame du film du regretté Stuart Gordon quasiment à l'identique avec bien entendu des d'jeunz qui prennent de la C avant de copuler, mis en scène avec un talent d'amateur par un spécialiste d'effets spéciaux (qui signe son deuxième film), Castle Freak est un monument de mauvais goût et de médiocrité à tous les niveaux. Alternant entre hommage sincère au film de Gordon et aberrations modernes de torture-porn cheap et désuet, le film de Tate Steinsiek essaie tant bien que mal de disséminer des références à Lovecraft (une statue de Cthulhu, le Necronomicon, un panneau routier de Dunwich, la scène post-générique) sans réussir à transposer le génie du maitre de l'horreur à l'écran.
Non seulement c'est moche mais c'est vulgaire, inutilement outrancier, particulièrement gore mais aussi mal torché ; le réal' est un spécialiste des effets spéciaux et des maquillages, rappelons-le. Entre les stupidités du scénario (tu veux un meurtre gratos ? on te balance un dealer qui choisit un tunnel pour se faire un shoot), les dialogues mal écrits, l'interprétation de pacotille, la photo dégueulasse ou ces interminables plans mal dirigés, on se croirait dans un fan-film d'étudiants japonais un peu friqués. Contenant tout de mêmes quelques honnêtes idées, notamment lors d'un final lovecraftien aussi assumé que bordélique, Castle Freak n'a hélas aucun sens cinématographique et pense que mixer Hostel à un fourre-tout des écrits du géant de Providence va faire passer la pilule.
Faudra dire au réalisateur qu'on a pas tous une gorge profonde.
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Créée
le 5 déc. 2020
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