Je l'ai vu en anglais sous-titré anglais, je me suis endormi au bout de vingt minutes, et j'ai compris que la moitié de ce qu'ils disaient. Bon. Disons une grosse moitié.
C'est très didactique, et il y a quelque chose qui m'a gêné, la plupart des gens qu'on voit là-dedans ont une peau bien nette, bien lavée. Alors que visiblement, il ne doit pas être facile dans les conditions qu'ils traversent de prendre régulièrement des douches.
Autre chose intéressante, c'est que le travail est complètement absent de la vie de Cathy. Elle doit toujours s'occuper de ses enfants. Et l'homme doit travailler, vers la fin je n'ai pas bien compris à quoi il occupait ses journées en fait. Il avait peut-être trouvé une autre femme.
C'est aussi un film qui montre la position de l'homme et celle de la femme dans la société des années 60, bien éloignée du swinging London et des femmes dites libérées que les magazines vendaient.
La scène à la fin entre Cathy qui se révolte enfin mais trop tard contre l'infirmière, oui, je pense que c'est une infirmière, du foyer où elle se trouve, résume le film. Tirées vers le bas au lieu d'être aidées, enfin ce qu'elles ont sur le cœur ose sortir, et tant pis si ça doit les mettre à la rue, de toute façon, c'était ce qui les attendait.
Le film pose bien aussi le problème de ceux et de celles qui se retrouvent à devoir "aider". Leurs mots sont souvent à côté. Ils sont souvent à côté. C'est parce qu'on ne peut pas vraiment "aider" quelqu'un, c'est pourquoi aucune politique sociale n'a jamais fonctionné. On ne peut que faire en sorte que les autres s'en sortent par leurs propres moyens, il y a une nette différence, dans la plupart des services dits sociaux cela n'est pas possible.
Voilà, un très beau film, très dur, qui n'a hélas presque pas vieilli sur le fond. Presque pas d'humour. A comparer à "Moi Daniel Blake", le dernier film de Ken Loach. La société a certes beaucoup évolué, l'angleterre des années 2010 ne ressemble guère à celle des années 1960, mais certaines choses demeurent.