Un riche playboy sillonne les Etats-Unis à bord de son hélicoptère pour séduire de jeunes femmes. Mais ces dernières vont vite déchanter lorsqu’elles vont comprendre qu’elles ne sont pas le but ultime de ce maniaco-compulsif. En effet, ce dernier collectionne les conquêtes dans le seul et unique but de… nourrir ses innombrables chats (avec de la chair humaine).
La Noche de los Mil Gatos (1971), traduit par La Nuit des Mille Chats (aka "Les chats tuent la nuit" ou encore "Cats, Les griffes du démon" en fonction de ses nombreuses éditions VHS ou DVD) est une piètre Série B réalisée par le mexicain René Cardona Jr.
Si l’on s’étonne de constater que le film ne passe pas les 63min, en réalité, on en est bien content, tant ce dernier n’a absolument rien à raconter.
Dans le rôle du playboy, on retrouve Hugo Stiglitz, qui tenait là-aussi le rôle-titre dans un tout autre nanar : L'Avion de l'Apocalypse (1980). Il ne faut pas s’attendre à grand-chose de sa part, à croire que le réalisateur lui aurait demandé d’exprimer au maximum deux expressions faciales en tout et pour tout lorsqu’il ne fait pas mumuse avec son hélico.
L’idée de base était (en dehors d’être saugrenue) plutôt originale. Un riche collectionneur passe le plus clair de son temps à « chasser » afin de pouvoir nourrir ses 1000 chats voraces (oui, oui, il en a 1000 !). Et quoi de mieux que d’utiliser ses conquêtes sexuelles pour les nourrir, en lieu et place des habituelles croquettes ?!
Fort heureusement pour lui, ce bonhomme a d’autres passe-temps, comme faire des allées et venues inutiles en hélico, collectionner les animaux empaillés, ainsi que les têtes de ses victimes (soigneusement rangées dans des bocaux de formol).
Mais en dehors de cela, il faut bien admettre que le film est d’un vide abyssal. Rapidement, on comprend la supercherie et la raison pour laquelle le film est si court. Il n’y a rien à raconter, le film multiplie les subterfuges pour atteindre cette durée minimale pour être exploitable au cinéma. En ajoutant à outrance des plans au ralentis, des séquences vide de sens interminables, des plans d’hélicoptères qui ne mènent à rien, sans oublier le principal : des plans de chats en furies qui miaulent à n’en plus finir (en boucle, sinon ce n’est pas drôle).
On pourra même compter sur les doigts de la main les rares scènes de dialogues.
Enfin, et là c’est moins drôle, on ne saura jamais si, durant le tournage, aucun n’animal n’a été blessé ou maltraité comme aime à le rappeler les films en fin de générique.
A voir comment ils sont traités dans le film (la scène de la piscine ou le final lorsqu’ils sont littéralement jetés face caméra ou sur les protagonistes, on voit clairement qu’ils n’y vont pas de mains mortes.
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