La French Touch, c'est aussi ça...
Catwoman est au cinéma ce qu'une tartine de merde est à la cuisine. Et pourtant, c'est un devoir de l'avoir vu. Parce qu'un truc aussi improbable et à côté de la plaque ne s'invente pas et ne se raconte pas non plus.
La délicieuse pâte de Pitof s'apprécie dès le premier regard grâce à ce jaune pisseux et ces effets de flous nous rappelant sans mal qu'il a collaboré avec Jean-Pierre Jeunet avant de signer son premier essai et coup de maître, Vidocq. Vos oreilles se doivent de subir les vocalises R'n'B sauce Beyoncé "Hard Discount Remix" qui jalonnent l'ensemble du film et qui constitue l'une des pires bandes-sons que je n'ai jamais entendu. Et heureusement, la triplette Halle Berry/Sharon Stone/Lambert Wilson est là pour représenter le summum du cabotinage et de l'oubli de soi-même. Dans le même registre, bel exploit de la part de la costumière dont le travail est tellement ignoble que même Joel Schumacher n'en aurait pas voulu.
Je ne sais pas quel aspect est le plus à blâmer entre l'esthétique, les effets spéciaux, le rythme, les ellipses, l'intrigue, la musique(bis) ou la direction artistique. C'est sûrement ce cocktail malicieux et inattendu qui donne l'un des plus beaux navets des années 2000.
Catwoman est une véritable expérience sensorielle qui laisse son spectateur hagard et halluciné et ce, sans l'absorption d'aucune substance. Un phénomène étrange qui mériterait que la science s'y penche.
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