La réalisation est parfois maladroite, des longueurs se font sentir durant ces 2h40 de film. La gestion de la lumière, les décors, la psychologie des personnages et le jeu d'acteur sont parfois moyens voire mauvais. Néanmoins, cette lente construction a son importance, notamment la première heure consacrée à ébaucher cette enfance singulièrement difficile et extraordinaire de Younès devenu Jonas, du petit paysan devenu enfant des bidonvilles puis "fils" d'une petite bourgeoisie oranaise francisée. C'est elle qui permet de donner leur (non) sens aux doutes de notre anti-héros, en pleine anomie, dans un voyage initiatique qu'il semble subir plus que mener - ou choisit de subir ?
Un film, donc, plutôt éprouvant et touchant, malgré les défauts cités précédemment.