Pipolisation à outrance
Pas mal jusqu'ici Kurahara, mais rien vu encore de transcendant. I hate but love relève sérieusement le niveau. Le réalisateur est fidèle à son style fiévreux, à son rythme convulsif, à son montage...
le 1 août 2019
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Le programme de la MCJP vendait ça comme un film "mood action". Je sais pas trop quel genre ça représente mais on peut rattacher ça en tout cas à un road-movie intimiste qui offre une vision personnelle du couple et des médias d'autant plus pertinente qu'aucune leçon n'y est donnée. Le réalisateur se contente de suivre ses personnages sans jamais les juger. Aux spectateurs après d'y voir ou non un contenu.
L'histoire évoque donc Kita, une vedette de la TV dont sa maitresse est aussi sa secrétaire. Après 3 ans de vie commune sans pour autant consommer leur union, Kita remet son couple en question. Lors d'une émission en direct, il se lance dans un défi autant par provocation que pour fuir sa maitresse : amener la jeep de l'épouse d'un médecin qui travaille dans une région reculée du Japon.
La mise en place des personnages et des éléments de l'intrigue est assez longue (près de 3/4 d'heure) sans pour autant comprendre où cela va nous mener. Evidement ce n'est pas gratuit étant donné que le personnage lui-même ne sait pas où il va ni ce dont il a envie.
C'est assez brutalement et de manière complétement imprévisible qu'arrive donc le virage qui va conduire le film dans une direction complétement opposé.
Une fois sur la route, ça devient passionnant jusqu'à la dernière image, parsemé de thèmes aussi nombreux que denses (dépassement de soi, abnégation, l'amour, les médias etc...). Ce mélange film d'aventures/drame intimiste rappelle ni plus ni moins que Richard Brooks ou John Huston. Un peu comme dans The african queen (sans le rajout inutile de méchants), plus le film avance, plus il tend vers une sorte d'abstraction narrative où seul prime l'évolution du couple. C'est vraiment fort et à ce titre la dénouement est très étonnant voire amer. La voiture conduite à bon port, aucun sentiment de joie ni d'accomplissement, juste de la fatigue et du malaise. Seulement alors, à ce moment, la morale peut être donnée "l'amour ne se vit pas que par les mots". Il faut aussi le vivre physiquement. Ca peut paraître naïf évoqué comme ça mais la démonstration est autrement plus convaincante et moins barbante que Eyes wide shut par exemple.
De plus le réalisateur a vraiment du style et du punch. Caméra à l'épaule sorti d'un documentaire improvisé embarquant le public à coup de longs plans toujours en mouvement qui occupe à merveille les espaces tant clos qu'ouverts.
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Créée
le 12 févr. 2017
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