Je ne suis pas sûre qu'il mérite cette note, mais au diable le jugement d'adulte ! L'histoire est certes édulcorée par Disney, on trouve quand même l'injustice du traitement de Cendrillon, le rejet en bloc de la marâtre et de ses deux filles (quelle horreur quand elles interprètent "Chante rossignol, chante" !), même du chat, Lucifer. La vie des animaux se mêle à celle de Cendrillon pour amener une touche supplémentaire d'action, d'émotion.
Cendrillon n'est pas trop niaise, mais évidemment, elle incarne la gentillesse, et reste un peu lisse.
La marraine est juste parfaite, dans son arrivée après une scène qui était un vrai crève cœur. Et "Balaquadou, la Magicabou, la Bibidiba-bidibou" ! (Je me rends compte qu'elle disait n'importe quoi, mais un n'importe quoi que je connais encore par coeur ! "La machine à scoubidou...", etc.) Cette scène de magie fonctionne à merveille, la nouvelle tenue, le carosse, les métamorphoses des animaux en humains ou en autres animaux... tout est bien réglé, et à l'approche de minuit la tension est totale.
J'en tire des références ultimes. (Soit, c'est un peu ironique.) Le visionnage de ce film une bonne centaine de fois a incrusté dans mon cerveau des expressions. "Gusgus" "Lucifer", à dire sur un certain ton. Où quand on parle de "faire le ménage", cette fameuse chanson "le ménage, le r'passage, c'est vraiment de l'esclavage !"
Il lui manque peut-être ça scène épique et sombre, comme le dragon de la Belle au Bois Dormant, le serpent géant d'Aladdin, ou la noirceur de la Bête avant d'être apprivoisée par la Belle. Mais le côté obscur et une situation sociale et familiale qui ne demande qu'à changer par magie.