Palerme, Mai 1982, le général Carlo Alberto Dalla Chiesa (Lino Ventura) est nommé préfet de Sicile dans le but de poursuivre la lutte contre la Mafia. Durant le retraçage de ces cent jours, Dalla Chiesa va essayer de pallier les lacunes et les fautes du gouvernement et subir les pressions mafieuses. Confiant dans ses promesses, le général affronte sa difficile mission avec un profond sens du devoir, sacrifiant ses sentiments personnels, il ne veut pas de privilèges, il est très clair, très énergique, mais aussi très humain et c'est ce qui nous touche énormément chez Lino Ventura. Il est une fois de plus excellent de charisme et de prestance. Accompagné de Giuliana De Sio qui interprète de manière touchante sa femme Emmanuela, le Dalla Chiesa de Ventura est crédible, mais surtout dure et à la fois gentleman vis-à-vis de celle-ci, conscient que son couple est dépassé par la situation, mais qui tiendra parce que l'amour est plus fort que tout. Cent Jours à Palerme est donc un film très intéressant, car il confronte une réalité criminelle organisée, ramifiée et dégradée à un pays qui convoite une justice pérenne et efficace, propre à l'utopie face à l'invincibilité de la vérole mafieuse.