Ce frigide objet du désir.
J'ai un léger soucis avec les relations gérontophiles, c'est la raison pour laquelle je ne comprenais pas Conchita dès le départ, surtout avec une si belle jeune fille, incarnée par deux actrices portant sur leur dos l'image de toutes les femmes. La froideur (Carole Bouquet) et la femme féline/enfant (Angela Molina).
Puis au fur et à mesure que le héros raconte l'histoire aux passagers d'un train, on s'amuse à voir que cette belle petite se joue bien de lui, et qu'il est le seul à ne pas s'en rendre compte (l'amour rend aveugle). D'ailleurs c'est à ce moment là que mon intérêt pour le film car tout me semblait plat jusqu'ici et la façon dont laquelle agissait Mateo me mettait mal à l'aise. Forcer une femme est l'une des plus grandes horreurs de la vie. Forcer une femme à vous aimer l'est d'autant plus.
Bien sûr, je salue la réalisation, Bunuel dans ce dernier film fait preuve encore une fois que son talent est constant mais ce scénario m'a déplu, je n'y peux rien, je me suis forcée, mais rien n'y faisait, aucune accroche. Pourtant j'aime les fourberies et autres manigances...
Et puis Carole Bouquet je veux bien confirmer les dires quant à son physique sublimes etc, mais moi quand je la vois j'ai une envie irrépressible de la salir et de lui dire de se décontracter un peu.
En ce qui concerne le désir... Vrai sujet de l'oeuvre, oui, désir il y a, désir renforcé par le refus d'acte charnel, mais soit je n'ai jamais été aussi désireuse, soit le héros souffre d'un problème répréhensible. En tout cas son acharnement majestueux est presque à saluer. Qui resterait avec une nana aussi froide qu'un lac en hiver, refusant toute caresses ? Hein, qui ?